Notre pays, autrefois un modèle de paix et de stabilité, sombre peu à peu dans une crise sécuritaire alarmante. Chaque jour, les actes criminels se multiplient, plongeant la population dans la peur et l’incertitude.
Par Younoussa Hassani, Écrivain
Meurtres, enlèvements, vols à main armée, agressions… Les crimes se succèdent à une fréquence effrayante, et pourtant, les autorités restent inactives, comme si la situation était normale.

Nous avons toujours été fiers de la réputation de notre nation : un pays où il faisait bon vivre, où la sécurité était garantie et où la justice régnait. Cependant, cette époque semble révolue. Aujourd’hui, nous assistons à une recrudescence des actes criminels qui frappent sans distinction. Personne n’est épargné : enfants, femmes, hommes, personnes âgées, commerçants, étudiants… Tous sont devenus des cibles potentielles d’une violence insensée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le nombre de crimes augmente chaque jour. Des familles entières sont endeuillées, des citoyens vivent avec la peur au ventre, ne sachant pas s’ils rentreront sains et saufs chez eux le soir.
La montée du crime
Malgré ces réalités effroyables, les réactions du gouvernement sont quasi inexistantes. Face à cette montée en flèche de la criminalité, on aurait pu s’attendre à une réaction ferme et immédiate des autorités. Malheureusement, la réponse du gouvernement est un silence assourdissant. Au lieu de prendre des mesures drastiques pour éradiquer cette vague de crimes, les dirigeants ferment les yeux et détournent leur attention vers d’autres priorités. Pire encore, des criminels notoires continuent de circuler librement, sans crainte d’être arrêtés ou punis.
La justice, censée être le dernier rempart contre l’impunité, est devenue un mirage inaccessible pour les victimes et leurs familles. Les enquêtes traînent en longueur, les coupables échappent aux sanctions et les citoyens perdent confiance en un système judiciaire qui semble incapable d’assurer leur protection. Comment vivre sereinement quand le danger est omniprésent ? Comment croire en un avenir meilleur quand le présent est marqué par l’insécurité et l’impunité ? Aujourd’hui, la population est en détresse.
Les rues qui autrefois débordaient d’animation sont devenues des lieux d’angoisse, où chacun scrute son entourage avec méfiance. Les commerces ferment plus tôt, les familles limitent leurs sorties, et les citoyens s’organisent tant bien que mal pour assurer leur propre sécurité. Certains n’ont d’autre choix que de quitter le pays pour chercher un refuge ailleurs, laissant derrière eux leurs racines et leurs espoirs. « Une société devient criminelle quand l’État couvre les criminels et persécute les innocents » (Ayn Rand).
Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette catastrophe qui gangrène notre société. Il est impératif que des actions concrètes soient mises en place pour restaurer la paix et la sécurité. Le gouvernement doit assumer ses responsabilités et prendre des mesures fortes contre la criminalité. Il est temps de renforcer les forces de l’ordre, d’appliquer des lois strictes et d’assurer une justice rapide et équitable pour tous. Les citoyens, eux aussi, doivent s’unir et exiger des comptes aux autorités. Si nous restons silencieux, si nous acceptons cette situation comme une fatalité, alors nous perdrons tout ce qui faisait la grandeur et la fierté de notre pays. Il est encore temps de redresser la barre, mais il faut agir maintenant, avant que notre nation ne devienne un territoire où règne définitivement la loi du plus fort.
Un silence complice
Le silence face à l’injustice et à la violence est une forme de complicité. Si nous, en tant que citoyens, choisissons de rester passifs, de détourner le regard ou de nous contenter de simples lamentations, nous devenons indirectement responsables de la dégradation de notre société. L’histoire nous a montré à maintes reprises que les régimes autoritaires, les systèmes corrompus et les sociétés en déliquescence prospèrent là où les populations se taisent. Notre silence ne fait qu’encourager ceux qui profitent de ce chaos, qu’ils soient criminels, politiciens indifférents ou acteurs de l’ombre qui tirent les ficelles. C’est dans l’unité que réside notre force. Nous devons nous rassembler, au-delà de nos différences sociales, ethniques ou politiques, pour former un front commun contre cette vague de criminalité et d’injustice. Les mouvements populaires, les associations de défense des droits humains, les leaders communautaires et chaque citoyen doivent se mobiliser pour exiger des comptes aux autorités. Des manifestations pacifiques, des campagnes de sensibilisation, des pétitions et des actions collectives peuvent faire entendre notre voix et forcer les dirigeants à agir. Nous devons rappeler à ceux qui nous gouvernent que leur pouvoir émane du peuple, et qu’ils ont le devoir de protéger ce dernier.
Les médias ont un rôle crucial à jouer dans cette lutte pour la justice et la paix. Ils doivent être les porte-voix des sans-voix, relayer les témoignages des victimes, dénoncer les abus et mettre en lumière les failles du système. Une presse libre et indépendante est essentielle pour maintenir la pression sur les autorités et pour informer la population de la réalité des faits. Les journalistes doivent investiguer en profondeur, révéler les scandales et les complicités, et offrir une plateforme à ceux qui luttent pour un changement positif. En même temps, les médias doivent éviter de tomber dans le sensationnalisme, qui ne fait qu’alimenter la peur et le désespoir. Si la répression des crimes est nécessaire à court terme, il est tout aussi important de s’attaquer aux racines du problème.
Le temps presse
La pauvreté, le chômage, le manque d’éducation et l’exclusion sociale sont autant de facteurs qui contribuent à la montée de la criminalité. Investir dans l’éducation, créer des opportunités économiques pour les jeunes, et promouvoir des programmes de réinsertion sociale pour les anciens délinquants sont des mesures essentielles pour prévenir la violence. Nous devons également renforcer les valeurs civiques et le sens de la communauté, afin de reconstruire un tissu social solide et résilient. Malgré l’obscurité qui semble envelopper notre pays, il est important de garder espoir. L’histoire nous a montré que même dans les moments les plus sombres, des changements positifs sont possibles lorsque les citoyens se mobilisent et refusent de se soumettre. Nous avons le pouvoir de transformer notre société, de redonner à notre pays sa dignité et sa fierté. Mais cela ne se fera pas sans effort, sans sacrifice et sans une volonté collective de changer les choses. Le temps presse. Chaque jour qui passe sans action concrète est un jour de plus où des vies sont perdues, où des familles sont détruites, et où notre pays s’enfonce un peu plus dans le chaos. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre que d’autres prennent les devants. Chacun d’entre nous, à son niveau, peut contribuer à ce changement. Que ce soit en participant à des initiatives locales, en soutenant les victimes, en exigeant des réformes ou simplement en refusant de se taire, chaque action compte.
L’espoir en la Justice
Notre pays est à un tournant décisif. Nous avons le choix entre continuer à sombrer dans l’anarchie et la violence, ou nous lever ensemble pour écrire un nouveau chapitre de notre histoire. Un chapitre où la justice, la paix et la dignité humaine seront au cœur de nos priorités. Un chapitre où les générations futures pourront vivre sans peur, dans un pays dont elles seront fières. Le chemin sera difficile, mais il en vaut la peine. Ensemble, nous pouvons faire la différence. Ensemble, nous pouvons redonner à notre pays sa grandeur perdue. Le moment est venu d’agir.
Nous devons commencer par reconstruire la confiance entre citoyens, entre dirigeants et gouvernés. Cela passe par l’instauration d’une justice équitable, où personne n’est au-dessus des lois, où chaque citoyen est protégé dans ses droits et respecté dans sa dignité. La corruption, l’impunité et l’injustice doivent être combattues avec fermeté, car elles sont les véritables poisons qui gangrènent notre société.
Ensuite, il nous faut investir dans l’éducation et la formation de notre jeunesse. Un peuple éclairé est un peuple fort, capable de prendre en main son destin. Aucun pays ne renaît sans sacrifice, sans effort collectif, sans une volonté inébranlable de sa population. Nous avons déjà trop perdu. Allons-nous encore attendre que notre pays s’effondre complètement avant de réagir ? Il ne tient qu’à nous d’écrire une nouvelle page de notre histoire, une histoire où la peur ne dicte plus nos vies, où la justice n’est plus un privilège réservé à quelques-uns, où l’avenir est synonyme d’espoir et non de désespoir. Le chemin sera long, semé d’embûches, et il faudra du courage pour affronter ceux qui profitent de cette situation chaotique. Mais nous sommes plus nombreux que ceux qui nous oppriment. Nous avons la force du nombre, la légitimité du peuple, et l’amour de notre patrie.
Le moment est venu de se lever, non plus en tant qu’individus isolés, mais en tant que nation unie. Car si nous n’agissons pas maintenant, qui le fera pour nous ? Le chemin de la résistance sera difficile, mais c’est dans les moments les plus sombres que l’esprit humain se révèle dans toute sa splendeur. L’unité que nous forgerons dans cette épreuve sera notre plus grande arme. Ensemble, nous renverserons les injustices, ferons entendre notre voix et montrerons au monde entier que, malgré les obstacles, l’espoir n’est jamais vain. Nos ancêtres ont lutté pour la liberté, pour l’égalité, pour un avenir meilleur, et aujourd’hui, il est de notre devoir de poursuivre ce combat. Le fardeau de l’histoire repose sur nos épaules, mais c’est avec fierté et détermination que nous avancerons.