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Kamal Saïd Ali : « Quand l’indépendance a été proclamée… »

Mots clés: A la uneEdition 538
30 juin 2025
Temps de lecture : 10 mins
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Kamal Saïd Ali : « Quand l’indépendance a été proclamée… »
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Originaire d’Anjouan, Kamal Saïd Ali fut un militant du Mouvement de Libération nationale des Comores (MOLINACO), installé à Madagascar.

Propos recueillis par Ousseni Mahamoud

Quand l’indépendance a été proclamée, je me suis réjoui.

“Dieu merci, nous sommes enfin indépendants. Notre pays va pouvoir se développer, avec des routes, des compagnies maritimes et aériennes, des usines, comme les autres.”

C’était ma première réaction. Mais hélas…

Nous, qui avons milité activement pour cette indépendance, avons été écartés de la gestion du pays.

Jamais on ne nous a donné la chance de le diriger.

Ce sont ceux-là mêmes qui étaient contre l’indépendance qui se sont retrouvés au pouvoir.

Voilà pourquoi nous en sommes là aujourd’hui.

Nos espérances ne se sont pas réalisées. On croyait que le pays allait se développer…

Mais vous savez : un enfant qu’on ne porte pas dans son ventre, qu’on ne met pas au monde, on ne l’élèvera jamais comme le sien.

Des pays comme les Seychelles, Maurice ou même le Mozambique, qui étaient plus pauvres que nous, ont pu se développer.

Pourquoi ? Parce que ce sont les partisans de leur indépendance qui les ont dirigés.

Une vocation précoce

Je m’appelle Kamal Eddine Saïd Ali, je suis originaire d’Anjouan.

J’ai rejoint le mouvement MOLINACO vers 1969-70, alors que j’étais encore élève.

Chez mes parents, des réunions étaient souvent organisées par mes aînés.

Des hommes engagés comme feu Ali Mirgane, Saïd Ali Youssouf, Chaharane, Madani…

Ils parlaient de la domination coloniale, du pillage de nos ressources, notamment par la société Bambao, dirigée par les colons.

Girofles, vanille, ylang-ylang, cisaille… Tout était exploité pour enrichir la France.

Cela a éveillé ma conscience.

J’ai compris que nous cultivions la richesse, mais que nous n’en profitions pas.

C’est ce qui m’a poussé à m’engager politiquement.

Le MOLINACO est né à Zanzibar, dans le contexte de la décolonisation.

C’était en 1963, peu après la création de l’OUA à Addis-Abeba.

Les leaders africains comme Nasser, Nyerere, et Nkrumah ont inspiré ce combat.

Abdou Bacar Boina, enseignant à Zanzibar, fut désigné pour créer MOLINACO avec d’autres militants, comme Abdouroihmane Mkoufoundi et Mohamed Ali Mbae1.

Le rôle du MOLINACO

Le but était clair : réclamer l’indépendance des Comores, comme les autres pays d’Afrique.

Les colons ne l’ont pas bien pris.

Ils disaient que nous étions communistes, manipulés par la Chine ou l’URSS.

Le mouvement a été interdit.

Ceux qui y étaient associés étaient punis.

On était licenciés, affectés loin de chez nous, surveillés.

Je me souviens…

En 1974, à Mutsamudu, j’ai demandé de l’aide au préfet Abdoukarim. Il m’a donné 4 tickets de carburant. Il a été vu… et démis de ses fonctions le lendemain.

Même écouter les messages du MOLINACO à la radio depuis Dar es Salaam pouvait coûter cher : mutation, sanction, exclusion.

Malgré tout, certains ont tenu tête : Saïndi de Ouani, Abdallah Ngadi et d’autres encore.

Le MOLINACO a aussi inspiré la création d’autres partis :

PASOCO, PEC, FD, MSOMO WA NYUMENI et ASEC (des étudiants en France).

Tous convergeaient vers le même objectif : l’indépendance.

La répression des partisans de l’indépendance…

Ceux qui soutenaient le MOLINACO étaient considérés comme des ennemis de l’État.

Le pouvoir collaborait avec les colons.

Résultat : arrestations, tortures, emprisonnements…

À Mayotte, nous avions Abdoul Wassion.

À Mohéli, feu Fazul.

À la Grande-Comore, Abdouroihmane Mkoufoundi et Mohamed Ali Mbae, tous deux de Mitsamihuli.

Ce sont eux qui ont lancé le mouvement.

Puis d’autres les ont rejoints, moi y compris.

L’action internationale

L’OUA, créée en 1963, avait mis en place un comité pour la libération de l’Afrique.

Les pays africains déjà indépendants comme la Tanzanie et Madagascar nous soutenaient avec des bourses, des aides logistiques, des appuis politiques.

Grâce à cela, de jeunes Comoriens ont pu aller étudier en Chine, en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Yougoslavie, loin de l’influence française.

C’est ainsi que des cadres sont nés : Le Dr Kassim, premier gynécologue comorien.

Hachim, ingénieur à Ouani. Moustoifa, ingénieur à Mutsamudu.

Et tant d’autres encore…

Le premier ingénieur en transport maritime a été formé grâce à une bourse de la Yougoslavie.

Ces pays amis ont aussi contribué à faire inscrire les Comores sur la liste des pays à décoloniser à l’ONU.

Je rends hommage à Abdou Bacar Boina, maître Ali Abdou Elaniou, parmi les premiers avocats du pays, qui sont allés aux Nations Unies défendre la cause comorienne.

Grâce à ces mobilisations, nous avons pu faire entendre notre voix.

À une réunion internationale, c’est Saïd Ahmed Mbae, un partisan du MOLINACO, qui a pris la parole à la place du ministre Omar Tamou.

On a clairement fait comprendre : seul le MOLINACO pouvait parler au nom des Comores.

La Tanzanie, surtout, nous a beaucoup soutenus.

Feu Julius Nyerere aimait profondément les Comores.

Sa femme aussi prenait régulièrement des nouvelles de nos militants.

Face à la pression populaire, la France a accepté d’organiser un référendum2.

Elle pensait que seuls quelques jeunes voulaient l’indépendance.

Mais les résultats ont été sans appel : plus de 90 % des Comoriens se sont prononcés pour l’indépendance à Anjouan, Mohéli, la Grande Comore… et même Mayotte.

Ce fut un choc pour la France.

(…)

Le peuple voulait une indépendance immédiate. Alors, pour éviter une révolte ou perdre le pouvoir, feu Ahmed Abdallah a pris ses responsabilités.

Le 6 juillet 1975, il a proclamé l’indépendance, bravant les accords signés avec la France.

Voilà pourquoi aujourd’hui, nous sommes un pays indépendant.

Ce n’est pas un cadeau : c’est le résultat d’une lutte, d’un engagement populaire, du travail acharné du MOLINACO, du PASOCO, du PEC, du FD et de l’ASEC.

50 ans d’indépendance : bilan personnel

Après la proclamation de l’indépendance, j’ai remercié Dieu.

J’ai fait une prière : “Merci, Seigneur, notre pays est enfin libre.

Il va se développer comme les autres.

Sortir de l’ombre, entrer dans la lumière.”

J’avais vu d’autres pays : des universités, des hôpitaux, des autoroutes, des buildings… parce qu’ils étaient indépendants.

Alors je me suis dit : “Nous aussi, on va connaître ce progrès.”

Malheureusement…

Un goût d’inachevé

Cinquante ans après, je remercie Dieu : nous sommes encore en vie.

Le pays a progressé, c’est vrai.

Sous la colonisation française, il n’y avait que 4 médecins et 3 ingénieurs dans tout l’archipel.

Les enseignants, gendarmes, directeurs… étaient tous des Blancs.

Aujourd’hui, chaque région a ses cadres, ses diplômés, ses médecins.

Les jeunes peuvent étudier partout dans le monde.

Avant, on ne connaissait que la France.

Maintenant, on va en Chine, aux États-Unis, dans les pays africains, arabes…

Mais soyons honnêtes : nos espoirs n’ont pas été comblés.

Nous voulions que notre pays se développe comme les autres pays devenus indépendants.

Le bébé qu’on n’a pas porté

Je le redis : un enfant que tu n’as pas porté, dont tu n’as pas senti la souffrance, tu ne l’élèveras jamais comme le tien.

Des pays plus pauvres que nous, comme les Seychelles, Maurice, le Mozambique… ont avancé.

Parce que ce sont les partisans de l’indépendance qui ont pris les rênes.

Chez nous, ce sont ceux qui étaient contre qui ont dirigé après l’indépendance.

Résultat : nous n’avons jamais vraiment goûté aux fruits de notre propre combat.

Message aux jeunes générations

Nous étions jeunes, nous avons lutté.

Mais aujourd’hui, ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui veulent comprendre cette histoire.

Et ça, c’est un signe d’espoir.

Mon message à eux : souvenez-vous que vos parents, vos grands-parents, n’avaient qu’un seul rêve : voir les Comores rayonner, dans l’océan Indien et dans le monde.

Il n’est pas trop tard. Faire le bien ne demande pas des années.

Regardez les pays voisins : après 4 ou 5 ans d’indépendance, ils ont progressé.

Je me souviens, même Ali Soilihi, arrivé par coup d’État, en deux ans et demi, il a réalisé énormément : routes, éducation, alphabétisation… Aucun président n’a fait autant en 10 ans.

Ce pays est à vous.

Le jour où vous le dirigerez librement, sans dépendre de personne, il se développera.

Une indépendance inachevée… mais un héritage réel

Oui, notre indépendance est inachevée.

Mais grâce à elle, nous avons une nationalité.

Nos présidents sont reconnus comme égaux aux chefs d’État du monde.

Nos ministres siègent aux côtés de ceux des États-Unis, de la France, de l’Arabie Saoudite…

Tout ça, c’est grâce aux sacrifices.

Des Comoriens ont souffert, ont été emprisonnés, torturés, tués… pour que nous soyons libres.

Alors, n’oublions jamais ces héros. Prions pour eux.

N’oublions pas : Abdou Bakari Boina, Fazul, Ali Bourhane, Abou Zakaria, Abdelkader,

Boina Mgoudja…

Ce sont eux qui nous ont permis d’être là où nous sommes aujourd’hui.

Dieu n’oublie rien.

NOTES

1. Abdou Bakari Boina rejoindra le mouvement après sa création et deviendra son infatigable Secrétaire général.

2. Sur le plan juridique, il s’agissait d’une consultation.

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