Je suis Isabelle Nadjoua Saidou, actuellement consultante chez Deloitte, expatriée depuis peu en Belgique, globe-trotter dans l’âme et membre de la diaspora comorienne. Je suis née en France, à Lyon et comme beaucoup, j’ai toujours baigné dans la culture comorienne à travers la diaspora et plusieurs associations très présentes à Lyon.
J’ai été contacté il y a quelques semaines par l’ANPI afin de participer à la première session de « INVEST COMOROS » qui s’est déroulé le week-end dernier et j’en suis ravie.
Je suis de très près ce qu’il se passe dans la communauté comorienne et surtout dans la diaspora à travers le monde. J’ai surtout eu l’opportunité de rencontrer des acteurs clés qui ont des projets plus ou moins aboutis aux Comores et je trouve très inspirant de découvrir leurs histoires et leurs expériences.
À travers mes différentes expériences à l’étranger, j’ai découvert des diasporas d’origines différentes, leur attachement à leur pays de cœur et les questions d’identités, de cultures et de coutumes qu’on retrouve très présentes dans la communauté comorienne en France.
C’était surtout la chance pour moi de me rendre compte que notre diaspora est en plein éveil global et que les Comoriens veulent voir les choses changer. On commence à comprendre petit à petit qu’il ne tient qu’à nous de faire développer le pays dans la direction la plus propice, malgré les contraintes que l’on connaît. Le potentiel de développement et d’innovation ainsi que les opportunités aux Comores sont nombreuses. C’est pour cette raison que j’ai décidé de participer à cette rencontre. J’ai une ambition forte de créer un projet à impact, mais pour cela, ayant grandi loin des réalités sur place, j’ai souhaité comprendre l’écosystème entrepreneurial comorien et identifier les réels besoins.
Toutes les personnes que j’ai pu rencontrer à cet événement sont une source d’inspiration pour moi, mais aussi pour tous les jeunes qui ont ce même projet d’entreprendre là-bas, car ils nous montrent qu’avec les bons outils, tout projet peut prendre vie, il n’y a qu’à se lancer.
Propos recueillis par Nawal Msaïdié
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