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Un hussard noir de l’école coloniale, Toyb DADA (1935-2024) s’en est allé

Mots clés: Édition 499Trending
2 octobre 2024
Temps de lecture : 7 mins
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Un hussard noir de l’école coloniale, Toyb DADA (1935-2024) s’en est allé
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Le 15 août 2024, Toyb Dada a rendu l’âme à Nantes dans le département français de Loire-Atlantique, loin de sa ville natale de Mitsamiouli et sa région où il a été enterré auprès des siens le 21 août 2024.

Une perte incommensurable pour sa famille, la ville de Mitsamiouli, ses anciens élèves et le pays tout entier.

Mwalimu Dada fait partie de la génération d’instituteurs qui a contribué à l’orée de la décennie soixante et l’avènement du statut de l’autonomie interne à l’instruction et à l’éducation de l’infinitésimale minorité d’enfants qui avaient fréquenté les bancs de l’école du blanc.

Cette école élitaire crainte, redoutée et décriée par l’immense majorité de la population qui, à tort ou à raison, pensait que leur progéniture serait convertie à la religion du Mzungu.

Une école que la Troisième République française voulait obligatoire, laïque et républicaine.

Et pourtant dans ce confetti de l’empire colonial français, le Territoire des Comores, totalement oublié par la France depuis plus d’un siècle, l’école coloniale était très inégalitaire pour ne pas dire une « école de classes ».

Elle était ouverte et réservée aux enfants des colons, des petits fonctionnaires blancs et autochtones, de l’aristocratie locale et quelques modestes familles ouvertes d’esprit.

Elle était socialement et économiquement injuste, inaccessible et hors de portée de la bourse des familles les plus démunies du pays.

Culturellement et religieusement, l’école du Mzungu était perçue comme le lieu de la perversion et de la conversion des bambins au christianisme. Où on leur apprendrait « le bédé bédé » et des valeurs éloignées de la religion musulmane et des us et coutumes comoriens.

Aux yeux des familles comoriennes, l’école du blanc était dangereuse. Elle était la rivale des Mapaya yaziyo de nos maîtres coraniques, dont Fundi Abdu Mshahidi, Fundi ldi Gamawu, Fundi Zabibu, Fundi M’mada Saidou, Fundi Bacar étaient les dignes représentants et les plus connus à Mitsamiouli.

Les élèves regroupés dans le collectif qui lui a rendu hommage le 29 septembre 2024 dans le préau de l’école primaire publique Magaza font partie des deux générations de privilégiés qui ont connu et eu Fundi Mwalimu comme maître d’école à Mitsamiouli.

Au « Temps de la colonie », cette époque pas si lointaine, la ville sous-préfecture du Grand Nord, Mitsamiouli disposait de deux établissements scolaires : l’école dite « Chantier » située à l’entrée sud de la ville où se trouve actuellement le stade international Said Mohamed Cheikh et l’historique et emblématique école primaire Magaza.

Ces deux sites scolaires étaient fréquentés majoritairement par des élèves de Mitsamihuli-Mdjini et quelques enfants des villages du canton qui parcouraient à  pied une distance de plusieurs kilomètres.

Toyb Dada comme certains de ses confrères de l’époque de l’autonomie interne, Fundi Said Mnemoi, Mohamed Saïd Boina, Damir Ben Ali, Mlaili Mistoihi, etc., a exercé pendant de nombreuses années le passionnant et noble métier d’instituteur dans plusieurs localités de I’archipel des Comores notamment à Moroni, Foumbouni et sa ville natale.

Il était l’équivalent des hussards noirs de la République française sous la Troisième et 4e République dont la mission première dans I’ archipel des Comores consistait à apprendre à lire, à écrire et à compter aux plusieurs dizaines d’enfants que nous étions sous le régime de l’autonomie interne très chère au président Saïd Mohamed Cheikh.

Au milieu de la décennie 1960, Fundi Mwalimu avait occupé la fonction de Directeur d’école à Mitsamiouli. Une période durant laquelle plusieurs dizaines de filles et de garçons ont pu accéder à l’instruction publique.

De par sa proximité et les liens étroits qui l’unissaient aux familles, Toyb Dada avait grandement participé à la campagne de sensibilisation pour la scolarisation de nombreux enfants à Mitsamiouli et des villages environnants dont Ouellah, Ndzaouze, Ntsadjeni, Memboidjou pour ne citer que ceux-là.

N’était-ce pas lui, l’instituteur et le seul directeur qui avait l’audace de persuader, convaincre et accompagner les parents jusqu’au bureau du chef de canton et du cadi en charge de l’état civil pour établir les jugements supplétifs réduisant l’âge permettant l’inscription de leurs enfants à l’école ? Beaucoup s’en souviennent et peuvent raconter des dizaines et des dizaines d’anecdotes.

Fundi Mwalimu par sa voix grave, son intonation très singulière, son regard perçant et sa taille imposante forçait le respect auprès des élèves et des parents.

Homme de rigueur et de discipline, il avait les mots et l’argumentaire bien rodé pour convaincre les familles de l’intérêt de se sacrifier financièrement pour payer les frais exorbitants de l’acte de naissance permettant l’inscription d’un ou d’une des enfants de la fratrie à l’école.

Toyb Dada était un grand éducateur et un pédagogue hors norme comme le furent ses confrères à cette époque.

Grâce ou à cause de lui, maitre Toyb Dada, de nombreux garçons et filles de Mitsamiouli et d’ailleurs dont nous faisons partie sont devenus plus tard, des infirmiers, aides-soignants, instituteurs et petits commis de l’administration.

Pendant que les plus chanceux sont passés entre les mailles du tri hyper sélectif du concours d’entrée en 6e et du fameux Certificat d’Études Primaires Élémentaire (CEPE). Ils avaient gravi les marches les conduisant au collège, au lycée et à l’enseignement supérieur en France d’abord et dans d’autres pays d’Afrique et du Maghreb après l’indépendance.

L’ascenseur social a bien fonctionné pour cette minorité devenue médecins, ingénieurs, hauts fonctionnaires et cadres de haut niveau.

Fundi Mwalimu éprouvait de la fierté de les voir au plus haut sommet de l’État. Même si beaucoup d’entre nous l’avions malheureusement et complètement oublié.

Après avoir honorablement rempli sa mission d’éducateur, l’instituteur Toyb Dada issu d’une des familles d’origine indienne établie à Mitsamiouli depuis plus d’un siècle maintenant s’est engagé dans la politique lors de l’apprentissage de la vie démocratique et la création des partis en 1969.

Il a troqué son tablier d’instituteur en 1971 pour la députation dans la circonscription de son canton de Mitsamiouli sous les couleurs de l’opposition.

Devenu un homme politique chevronné et passionné, il a longtemps milité avec convictions dans l’opposition chez les Blancs et au côté d’Ali Swalihi et son groupuscule Mranda avec son compère Msahazi Mchangama, alias Père Mao.

Il était aux avant-postes lors du coup d’État du 3 août 1975 perpétré par Ali Swalihi. Devenu chef du protocole à la présidence au début de la révolution soilihiste, Toyb Dada n’a jamais occupé de fonctions ministérielles pendant la Révolution ni sous la République des Fédharilé du couple Abdallah-Denard.

Il n’était pas un homme de pouvoir et ne se battait pas pour les honneurs. C’était un homme de convictions, un homme simple et droit.

Un grand serviteur du monde éducatif, un patriote attaché à la démocratisation et la popularisation de l’instruction publique comme on le disait à cette époque et à la réussite des enfants.

En suggérant au ministère de l’Éducation nationale, au gouvernorat et à la mairie de Mitsamihuli Ya Mboini de rebaptiser l’école « MAGAZA » en « École primaire Foundi Mwalim – TOYB DADA », ses anciens élèves veulent que la ville de Mitsamiouli et l’État réparent cette grande injustice et expriment leur profonde reconnaissance à ce grand éducateur et homme politique d’envergure nationale.

Désormais, sur le fronton de l’historique école primaire publique de Mitsamiouli, lieu du savoir et de la culture, réhabilité en 2014 par l’association RASMI figure le nom de notre Fundi Mwalim.

Pour la petite histoire, ces bâtiments étaient les magasins généraux des Humblot, une des grandes familles coloniales de Mitsamiouli. Ils abritaient l’école régionale avant l’inauguration du lycée de Moroni puis le foyer de la Fédération des associations des jeunes de Mitsamiouli (FAJM) et enfin le haut lieu de la contestation de la jeunesse militante du Msomo Wa Nyumeni.

Il revient au collectif à l’initiative de la cérémonie d’hommage du 29 septembre 2024 de prolonger le travail de mémoire en organisant en 2025 lors de la commémoration du 1″‘ anniversaire de son décès un colloque scientifique sur le parcours, la vie et l’œuvre des instituteurs de la fin de la décennie 1950 à 1975 : Le cas de Toyb Dada, enseignant et homme politique serait une belle illustration.

Aux universitaires, enseignants retraités, étudiants, journalistes, citoyens passionnés d’histoire et soucieux du devenir de notre système éducatif aujourd’hui en péril de se joindre à cette initiative pour que vive la mémoire de nos anciens maîtres.

MOHAMED Bakari, Ancien élève de Fundi Mwalimu Dada. Paris, le 28 septembre 2024

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