De nombreux travailleurs ont défilé à Moroni à l’occasion du 1er mai, fête du Travail. Cela ne s’était pas vu depuis plusieurs années.
Par Idriss (02/05/2025).
Une foule de plusieurs centaines de personnes a défilé à Moroni. La Confédération des Travailleurs Comoriens (CTC) en tête avec son nouveau Secrétaire général dont le premier test témoigne d’un nouvel élan, les syndicats derrière leurs banderoles parfois avec des tenues de travail les identifiant clairement. Enfin, une vraie fête des Travailleurs qui a rempli d’enthousiasme et de détermination.

Les discours à la place de l’indépendance furent à la hauteur des enjeux. Fermes dénonciations des conditions de travail dans le pays dans le public comme dans le privé, de l’absence de respect strict de l’esprit et des textes de loi garantissant les droits des travailleurs. Appel vigoureux à un renouveau syndical en direction des jeunes. Non à la peur. Contre les intimidations. Le syndicat n’est pas un ennemi du pouvoir ni des patrons, c’est un partenaire indispensable au développement économique et social du pays.
Fait à signaler : le ministre de l’Emploi y a pris part et y a prononcé un discours, le seul à s’être exprimé en français. Propos généraux, des engagements de principe. Il a plaidé sa jeunesse et la nouveauté dans un domaine si complexe. Les syndicalistes en ont profité pour lancer des messages précis au pouvoir et réclamer l’instauration d’un vrai dialogue public-privé-syndicat.
L’espoir d’un sursaut syndical après plus d’une décennie de marasme a pris corps autour de la nouvelle direction de la CTC qui vient d’être élue et qui a été au centre de cette célébration réconfortante de la fête des combats des travailleurs.