Le député Abdoulatuf, alias Mof, soutine du candidat Aboudou Soefo, a convié la presse vendredi pour dénoncer «le hold up électoral» et prévenir que cette fois-ci « nos villages se chargeront de sécuriser ces prochaines élections». Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]L’équipe de campagne du candidat Aboudou Soefo continue de dénoncer ” les manœuvres”qui se font à leur encontre. Vendredi dernier, c’était le tour du député Abdoulatuf alias Mof. En conférence de presse, il a reconnu la mascarade électorale, avec un code électoral violé, malmené et mis à l’écart du processus. ” Depuis ma naissance, je n’ai jamais vécu de telles élections. Beaucoup de villages ne connaissent jusqu’aujourd’hui les résultats de leurs bureaux de vote. Alors qu’habituellement ils sont toujours à la portée du public. Cette année, ça n’a pas été le cas”. Alors que le code électoral permet au public de photographier les résultats, regrette ce député de la région Mbadjini.
Il a aussi saisi cette occasion pour interpeler les comoriens, surtout ceux qui ne se sentent pas concernés par ce qui se passe ou qui font semblant d’ignorer le climat tendu qui envahit le pays :” Aucun comorien n’est à l’abri. La peur, la terreur et les intimidations gagnent le terrain. La sécurité n’y est pas. Cette situation exige une personne qui a de l’expérience. Un homme de terrain. Et par rapport aux deux candidats au post du gouverneur, il n’y a aucun doute. Aboudou Soefo le mérite. Et de loin” a-t-il expliqué.
Pour justifier ” l’incapacité ” de Mme Mhoudine Sitti Farouata, il prend l’exemple du jour de l’ouverture de la campagne du président Azali Assoumani à Mitsoudje. En mémoire, cette ancienne commissaire au genre avait accusé publiquement Azali d’avoir détourné plus de 14 milliards de francs comoriens. Lors de son discours, elle n’a pas pu retenir les larmes lorsqu’elle demandait des excuses en public. En tout cas, elle n’a pas dit que c’était des mensonges, juste des excuses. ” je demande pardon à ses propos ” avait réagi ainsi celle qui est en course à la succession de Hassani Hamadi à Mrodjou.
Par rapport aux dissidences au sein de la mouvance présidentielle au sujet du soutien à la candidate, ce membre du parti RADHI ne mâche pas les mots. “Un petit groupe de rebelles ne veut pas de cette candidature. Mais ils ne sont pas des institutions. Seuls la commission nationale électorale indépendante et la cour suprême décideront le vainqueur des élections. Pas Houmedi Msaidié ou Belou “, a-t-il réagi.
Pour ce qui est des soubresauts qui secouent le Radhi, notre conférencier reconnaît la situation de crise mais croit avoir la majorité de leur côté à travers des chiffres pharaoniques :” Si notre Secrétaire Général appelle les militants et sympathisants à voter notre adversaire, c’est parce qu’il n’a pas d’autre choix que de la soutenir dans les meetings. Mais 80% des nôtres et 50% des sympathisants de la mouvance sont derrière notre candidature “, a-t- il déclaré avant d’aborder la question de la sécurisation. ” Nos villages se chargeront de sécuriser ces prochaines élections “.
Depuis la proclamation des résultats, le clan du candidat Aboudou Soefo n’arrête pas de reconnaître le “hold up électoral”. Mais en aucun moment, il ne compte faire marche arrière. Ce qui est certain, l’équipe fait peu de cas du mot d’ordre lancé par l’opposition.[/ihc-hide-content]