Jeudi soir à Ntsoudjini a eu lieu une conférence de presse de l’avocat des 2 chroniqueurs de Facebook FM et de leur comité de soutien. Ils ont dénoncé un dossier vide, donc des incarcérations «arbitraires et abusives» et exigé leur libération immédiate. Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”block” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Les jeunes de la ville de Nsoudjini, les hommes de la presse et Me Moudjahid ont animé, jeudi dernier soir, une conférence à la place publique de la ville pour témoigner leur solidarité à l’égard des deux chroniqueurs de Facebook FM, Abdallah Abdou Hassane alias Agwa et Mchangama Oubeid, incarcérés «arbitrairement et abusivement» depuis déjà presque 3 semaines. Pendant 3 heures, les louanges n’ont cessé de tomber comme une pluie torrentielle du public présent venu des 4 coins de Ngazidja. D’une intervention à l’autre, un lien de ces deux arrestations et les prochaines échéances électorales s’est établi.
D’emblée, leur avocat a démontré la violation des procédures pénales de cette affaire et de la liberté d’expression: «On a fait appel de l’ordonnance qui l’a mis en prison, mais on ne l’a pas eu. Et pourtant la loi exige que le juge instructeur d’une telle affaire soit désigné mais ne pas s’autodésigner» regrette-t-il.
Ces deux animateurs vedettes sont accusés et reprochés de tous les maux: « usurpation d’une identité dont je ne sais quelle identité, trouble à l’ordre public, offense au chef de l’État, diffamation, …» a-t-il énuméré. Puis il a expliqué la relation entre les juges et le parquet, donc le procureur: «Malheureusement le juge a obéi en intégralité à toutes les inculpations collées à nos deux frères. Vous devez savoir que le procureur de la république est sous les ordres du procureur général, celui-ci est sous contrôle du ministère de la justice qui est un poste gouvernemental». «En tout cas, jusqu’à maintenant, aucun élément ne peut justifier leur emprisonnement» a-t-il conclu.
Quant aux jeunes intervenants, ils n’ont pas passé par milles questions. Les mots ne sont pas mâchés: « le gouvernement a peur des analyses et des critiques de nos frères, c’est pour cela qu’ils sont détenu. Mais nous ne lâcherons rien. Nous exigeons leur liberté immédiatement».[/ihc-hide-content]