La Cour de sûreté de l’Etat a bouclé hier jeudi à Mutsamudu, le procès sur la tentative d’assassinat de l’ex-vice-président de la République, Moustadroine Abdou du soir du samedi 21 juillet 2018, à Mpuzini à environ 7 km de Mutsamudu. Trois prévenus ont été condamnés à la peine maximale, la prison à perpétuité, assortie de trente ans de sûreté.
Il s’agit d’Ibrahim Salim Abdoulmadjid, en cavale à Mayotte, et qui est considéré comme l’instigateur principal de l’attaque à l’arme à feu contre le véhicule de Moustadroine, d’Elhad Ibrahim Halifa. La voiture qui a servi à transporter le tireur lui appartient, tout comme son aveu d’avoir fomenté le coup avec Ibrahim. Le tireur embusqué pour cette opération, Mohamed Ali Abdallah alias Regné, lui aussi prend le maximum. Ce dernier, est un ancien soldat qui a servi dans l’armée nationale près de sept ans (entre 2007 et 2014).
Kadrichifa Mohamed, le conducteur du véhicule utilisé au moment de l’attaque, a écopé de cinq ans de prison dont trois fermes, il s’est débattu en vain, sur sa méconnaissance du but de l’opération.
Les quatre ont été reconnus coupables de tentative d’assassinat et complicité de tentative d’assassinat, troubles à l’ordre public et port d’arme illégale.
Yasserdine Mohamed (Dahaladji), accusé d’avoir fourni le sac qui cachait l’arme, accusation qu’il a niée, sans pouvoir échapper aux douze mois de prison prononcés contre lui dont 4 mois fermes et Mahamoud Elarif, le coordinateur du parti Juwa à Anjouan, condamné aussi à 12 mois de prison, dont trois fermes. Ayant purgé plus de quatre mois déjà, Mahamoud Elarif et Yasserdine ont été libérés dès la fin du procès.
Mouhidine Abdallah dit Alex et Siam Ousseine alias Basha ont été tous les deux déclarés non coupables et relaxés. Si ces deux derniers retrouvés dans cette affaire, ce sont leurs échanges téléphoniques avec les auteurs de l’attaque qui leur ont valu d’être poursuivis pour non révélation d’un projet d’assassinat et non sur leurs contenus (qui n’existent pas), que la plupart des prévenus ont été incriminés.
C’est le cas du garde rapproché de directeur de cabinet du président de la République au niveau de Ndzuani, Kassapa, lui aussi prend cinq ans. Il lui a été reproché d’avoir échangé plusieurs appels téléphoniques avec Ibrahim Salim tout au long de la journée de samedi 21 juillet, lui tenant ainsi au courant de l’itinéraire des autorités de l’Union dont le vice-président.
Par KAY