Au foyer des femmes de Moroni, le président Azali a installé officiellement la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés, désormais présidée par Sittou Raghadate Mohamed. Il en a profité pour s’attaquer à certaines pratiques sur les réseaux sociaux.
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Hier 12 février, au foyer des femmes de Moroni, le président de la République, Azali Assoumani, en présence du grand cadi et du garde des sceaux, ministre de la justice, Mohamed Oussein, a officiellement mis en place la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL).
Au cours de son allocution, le chef de l’État a d’abord remercié toutes les parties prenantes de l’événement; de son équipe à tous les organisateurs. Il a, par ailleurs, insisté sur la place et le rôle de cette instance dans le pays. Il a aussi rappelé aux citoyens que jamais il n’existe de droits sans devoirs. « Tenons-nous d’abord à nos devoirs pour ensuite attendre et réclamer ce qui nous revient de droit ». A lancé le président.
Au passage, il a fustigé la presse, avant de finir son discours, lui demandant du professionnalisme. « On ne peut pas se permettre d’aller sur les réseaux sociaux, Facebook en première ligne pour proférer des diffamations contre les autres. Il est de la responsabilité de chacun de veiller à ce que de telles bêtises ne prospèrent dans notre pays. C’est après tout l’image de notre pays qu’on salit au niveau international et non la mienne».
Quant au grand cadi qui a pris la parole en premier, il a soutenu que « Le Saint Coran a clairement parlé des droits de l’homme… ». Et le religieux de poursuivre, versets coraniques à l’appui, « l’islam qui est notre religion a bien mis en valeur les droits humains, qui doivent martelons-le, être exprimés en toute conformité avec les principes et les valeurs de l’islam ; pour garantir aux comoriens paix et stabilité ».
Ensuite le ministre de la justice a annoncé la composition de cette nouvelle commission de douze membres. Sittou Raghadate Mohamed en est notamment la présidente, EMMA, vice-présidente et SAID BACAR ISMAEL, le rapporteur. A noter que la nouvelle présidente de la commission a également prononcé quelques mots avant le discours de clôture du Président de la République.
Les défenseurs des libertés publiques et des droits humains ont de nouveau un organe vers lequel se tourner. Une régularisation nécessaire et indispensable. Et dans l’état actuel, le moins qu’on puisse dire, c’est que le secrétariat de la commission n’a qu’à bien se préparer.
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Par Abdoulraouf Ibrahim