Le chef de l’État, Azali Assoumani a effectué un voyage officiel à partir du 22 juilleten France avec une délégation importante. Il a rencontré à l’Élysée le président français, Emmanuel Macron avec lequel ils ont exprimé les divergences qu’ils ont à propos de la question de Mayotte. L’un affirmant que Mayotte est française selon le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et l’autre répondant que Mayotte est comorienne par le droit international.
L’essentiel était ailleurs, au quai d’Orsay.
À l’Élysée, Azali avait son objectif : obtenir une photo avec Macron et essayer d’enrayer la mobilisation de la diaspora comorienne depuis 19 semaines contre son gouvernement. Entre lui et la diaspora comorienne en France, le divorce est consommé. Récemment, il a même proposé, dans un discours, d’échanger la diaspora contre Mayotte. C’était une plaisanterie, de mauvais goût certes, mais elle est venue après d’autres vexations. Elle a libéré les insultes des partisans du régime actuel dans les réseaux sociaux.
Le président français sait tout cela. En jetant des coups d’œil sur son hôte, il loue l’apport des 400 000 Comoriens de la diaspora au pays d’origine et au pays d’accueil.Le Comorien n’a eu aucun mot pour la diaspora.
La grande majorité des Comoriens de France attendait cette visite, et loin d’apaiser leur colère, elle semble l’avoir renforcée puisque des groupes ont cherché les membres de la délégation et les ont harcelés jusqu’à l’hôtel où logeait le chef de l’État et même devant l’Ambassade des Comores à Paris. Du jamais vu. Et jusqu’à maintenant, nul ne peut dire où se trouve le chemin vers un apaisement.