27 juillet 2019. Affaire des explosions à Anjouan. Loukman chez le Procureur.
Pour la première fois depuis son interpellation le juillet 2019, Masiwa a pu physiquement voir Loukman Badrane lors d’un bref entretien avec le procureur en fin de matinée. Il a été assisté par son avocat maître Abdoulatuf Bacar. L’entretien n’a duré que quelques minutes (environ 15 minutes). Rien n’a filtré. Ni son avocat ni le procureur n’a souhaité s’exprimer. Loukman Badrane, lui, semble en bonne santé, bien que moralement très affecté. Il est arrivé au palais de justice à bord d’un pickup teinté de la gendarmerie, chapelet à la main, escorté par cinq gendarmes non armés. Cela laisse supposer que la “dangerosité” affichée lors de son interpellation à 4h00 du matin mardi dernier s’est volatilisée.
Les informations selon lesquelles Loukman Badrane aurait été torturé ne sont pas avérées. Son avocat en présence de sa femme l’a confirmé à Masiwa ce matin.
Selon des sources fiables, aucune charge ne pèserait sur les femmes encore retenues à la gendarmerie. Hafsoit Madjid a été relâchée vers 14h00 avec obligation de se rendre à la gendarmerie lundi matin. Pour Loukman Bacar et les autres, la situation semble compliquée, selon nos sources. Un suspect l’a cité dans l’affaire.