Le bateau de riz qui était attendu à Anjouan, touchée par une pénurie sévère depuis plusieurs jours, est arrivé. Mais, comme prévu, la quantité transportée ne fut pas suffisant et cela a provoqué des affrontements avec des jeunes de la ville de Mirontsy.
Cela fait plusieurs jours et nuits que des jeunes ferment ponctuellement des routes à Anjouan pour se plaindre de la situation de quasi famine à Anjouan.
Postés sur la route, les jeunes de Mirontsy ont l’habitude de voir les camions transportant les sacs de riz loin de leur ville. Ce matin, avec l’arrivée du bateau de riz, le ballet des camions avaient commencé, quand les jeunes excédés ont décidé de barrer la route et de prendre d’assaut l’un d’eux.
L’Armée nationale de Développement (AND) est rapidement intervenue et a engagé l’affrontement avec les jeunes de la ville. D’un côté des jets de pierres et de l’autre des bombes lacrymogènes et des tirs en l’air.
Après plusieurs heures d’échauffourées dans la ville, Mirontsy a eu presque gain de cause. Trois camions remplis de sacs de riz ont été envoyés dans la localité. Bien sécurisée par l’AND, la distribution a démarré dans l’après-midi. Un sac de 25 kilos pour deux personnes, mais il n’y en a pas eu pour tout le monde. Les hostilités ont donc été relancée. Les camions ont été obligés de se déplacer vers le centre médical urbaine de Mutsamudu. La population a encore une fois barricadé la route et a recommencé les jets de pierre et l’armée a repris les jet de gaz lacrymogènes, jusqu’à l’intérieur des maisons.
Des témoignages qui nous parviennent de nombreuses personnes ont été “gazées” et un premier bilan fait état de plusieurs blessés, notamment par des projectiles tirés par les militaires.
La Rédaction