La délégation comorienne aux 10e Jeux des Iles de l’Océan Indien est partie à Maurice mercredi dernier. Ils sont 210 personnes, responsables sportifs, encadreurs et athlètes. Par Mahmoud Ibrahime
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]
Après le traumatisme de 2015 où la délégation comorienne a dû quitter la Réunion après une entorse à la Charte des Jeux, entorse destinée à humilier leur État, les sportifs comoriens semblent prêts à montrer leur valeur sur le terrain.
Cette année, il n’y a pas eu trop de problèmes sur le financement de la participation des Comoriens à ces Jeux. Le gouvernement a affrété un avion d’Air Mauritius pour transporter la délégation et le chef de l’État Azali Assoumani et sa femme les ont accompagnés pour assister à la cérémonie d’ouverture.
Toutefois, comme avant tout départ vers les Jeux des Iles, la même polémique est née sur la composition de la délégation, aussi bien sûr les sportifs sélectionnés que sur les accompagnants et les responsables politiques sont encore une fois mis en cause pour certains favoritismes qui risquent d’être fatals au sport comorien sur le terrain.
À Mayotte également, cela devient une habitude, quelques jours avant le départ de la délégation des sportifs, les politiques et certains intellectuels ont fait entrer le contentieux entre les Comores et la France dans les Jeux.Cette année, à l’approche des municipales, les politiques, très conscients des enjeux et du règlement des Jeux, ont amplifié la polémique, appelant à une manifestation qui n’a pas été suivie. Ils refusent que les athlètes maorais soient privés de drapeau français ou de la Marseillaise. Certains d’entre eux, oubliant qu’il n’y a pas longtemps les Maorais étaient privés de ces jeux,et aussi surprenant que cela puisse être, appellent à un boycott, que les sportifs ne se rendent pas à Maurice. Cette foisencore, les sportifs maorais sont restés silencieux, loin de cette polémique, concentrés dans leur préparation. Pour eux, il n’est pas question de boycott après tant de mois à se préparer. Le président du Comité Olympique Régional et Sportif (CROS), MadiVitta qui a mis sa signature au bas de la Charte a été obligé d’allersur le plateau de Mayotte la 1ere pour appeler les politiques à un peu plus de raison. Il a rappelé que Mayotte devait respecter les règles tant qu’elles n’ont pas été changées, et particulièrement l’article 3 qui concerne Mayotte. Il a refusé tout boycott et a appelé ceux qui alimentent la polémique à faire leur travail bien avant les prochains Jeux.
Depuis ce vendredi, ces polémiques sont loin de Maurice où chaque sportif ne pense qu’à réaliser une performance qui lui fera rester dans l’histoire et ramener une médaille dans son île. Que la fête commence.
[/ihc-hide-content]