En début du mois d’août prochain, Moroni, la capitale comorienne abritera une importante réunion des cinq pays membres de la commission de l’océan indien (COI) qui devrait jeter les jalons d’une réforme en profondeur de cette organisation vieille de 30 ans en vue de l’aligner sur les « nouveaux enjeux et les visions de développement économique des Etats membres ». Par FaissoiliAbdou
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La retraite ministérielle de la COI qui se tiendra du 1er au 3 août prochain à Moroni devra servir de base pour la redynamisation de cette organisation intergouvernementale crée en 1982. Cette rencontre permettra notamment aux participants « de jeter un regard rétrospectif à travers une réflexion approfondie sur la coopération régionale durant les 30 dernières années, son évolution, et ses nouvelles orientations stratégiques pour doter l’Organisation d’une structure plus performante et mieux adaptée aux aspirations des Etats membres », explique un document du secrétariat général de la COI basé à l’île Maurice. Une réunion à l’initiative de l’Union des Comores. « J’ai suggéré qu’il faut qu’on opère des changements sur la Charte de la COI après trente années d’existence. C’est ainsi que nous avons procédé lorsque nous avons décidé de modifier la charte de l’OUA qui est devenu depuis l’Union africaine. On a revisité les textes pour les adapter au contexte du moment », a déclaré Soeuf Mohamed Elamine, le ministre comorien des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse tenue jeudi dans son bureau. Est-ce à dire que le projet de mutation de la« Commission de l’océan indien » en« Communauté de l’océan indien » devrait être acté également lors de cette retraite ministérielle ? Wait and see… Pour le moment le ministre comorien reste évasif. « Je ne sais pas où vont nous mener ces réformes, ces nouvelles orientations, mais il faut un renouvellement des textes », a-t-il insisté.
Lors de cette rencontre avec la presse, Soeuf Mohamed Elamine n’a pas manqué de rappeler les différends territoriaux entre la France, pays membre de la COI à travers l’île de la Réunion, et d’autres pays de la Commission notamment sur Mayotte (Comores), les îles Eparses (Madagascar), les îles Glorieuses (Seychelles) et les îles Tromelins (Maurice).
Le document de la COI précise que lors de cette importante réunion « il s’agira également de définir, ensemble, la nouvelle vision, ainsi qu’un mode de fonctionnement plus rapide et efficace, et transparent afin d’assurer le bon fonctionnement des différents organes de la COI. Cela devrait permettre d’atteindre, dans les délais, les objectifs fixés dans le cadre du nouveau Programme de Développement Stratégique (PDS) 2019-2022, qui reflète la vision stratégique de l’Organisation pour les quatre années à venir. Cette nouvelle vision devrait permettre également d’assurer la visibilité de la COI dans les Etats membres, et renforcer les capacités du Bureau de l’OPL dans son double rôle de Haut Représentant permanent du pays auprès de la COI et coordinateur des actions de la COI au niveau national ».
Cinq axes majeurs devraient faire l’objet des discussions lors de ce conclave qui sera clôturé par l’adoption de la « déclaration de Moroni sur l’avenir de la COI». Les membres du conseil des ministres de cette organisation régionale, le secrétariat général de la COI et les officiers permanents de liaison vont se pencher sur « le bilan des 30 années de coopération régionale, les enjeux et perspectives de la coopération régionale au sein de la COI, les nouvelles orientations politiques et Institutionnelles de la COI, le fonctionnement et les réformes au niveau du Secrétariat général ainsi que l’élargissement et approfondissement de la COI ». La COI crée en 1982 réunit aujourd’hui cinq pays de la région océan Indien à savoir les Comores, France/Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles.
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