La cour suprême a déclaré le recours du candidat Mohamed Ali Soilihi irrecevable. A l’article 161 défendu par Me Youssouf Moussa, la cour a opposé la constitution de 2004 qui n’admet aucun recours après délibération définitive.
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Disqualifié de la course à la magistrature suprême du 24 mars, le candidat de l’UPDC, et chef de l’union de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi ne s’est pas laissé faire malgré les charges qui pèsent sur lui. Cela va faire presque deux semaines que la section administrative de la cour suprême statuant en matière électorale a officiellement invalidé sa candidature, lui qui se réjouissait d’avoir échappé aux éliminatoires. C’était sans compter sur la requête déposée à la cour suprême par le candidat Bourhane Abdallah, disqualifié dès les préliminaires de la course, indiquant que Mohamed Ali Soilihi aurait menti sur son patrimoine mais qu’il existe bel et bien une société de vente des voitures dont il est actionnaire avec un capital de 7 milliards.
Les avocats de Mamadou ont qualifié cette accusation de mal fondée. Naturellement, Me Youssouf Moussa a saisi la la cour suprême pour révision, en s’appuyant sur l’article 161 de la loi organique de 2005, régissant la cour suprême, une loi déjà visée par le président sur l’ordonnance qui transférait les compétences de la cour constitutionnelle à la chambre administrative de cour suprême. les avocats de Mamadou avaient sans doute «l’espoir de triompher sur ce dossier chargé d’amalgames» a souligné sans mâcher les mots,Youssouf Moussa.
Mais, la cour suprême a décidé autrement. La loi organique de constitution de 2004 dispose « Qu’après délibération définitive de la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle, la section administrative de la cour suprême statuant en matière électorale ne doit en aucun être susceptible sur aucun recours.» Donc le recours est irrecevable. C’est bien pour cette raison que Mamadou ne pourra pas, malgré les efforts fournis, participer à la compétition, dont la campagne vient de s’ouvrir.
Toutefois, il faut reconnaître sans la moindre réticence que le destin de Mamadou a bien fait que ce dernier a servi le pays en tant qu’argentier qu’il était et non le chef suprême qu’il a souhaité devenir. Battu en 2016 au dernier rond par le candidat de la CRC soutenu par Juwa, un air de revanche se profilait à l’horizon. Mais la cour a mis un terme prématurément à ses espoirs.
Eliminé, l’Updc sans candidat, vers qui l’ancien vice-président va-t-il se tourner pour s’allier? Les paris sont ouverts.[/ihc-hide-content]
Par Abdoulraouf Ibrahim