La 11e édition des Jeux des Iles de l’Océan Indien (JIOI 2023) se déroule à Madagascar à partir du 25 août. C’est la troisième fois que la Grande Ile accueille le JIOI. Les athlètes comoriens sont prêts à s’y rendre.
Abdourahmane Ibrahim
Après l’île Maurice, la 11e édition des Jeux des Îles de l’océan Indien 2023 (JIOI), événement sportif organisé tous les quatre ans généralement, aura lieu du 25 août au 3 septembre 2023 à Madagascar. C’est la troisième fois que Madagascar organise cet événement. Cette édition compte sept entités politiques de l’océan Indien dont les Comores, La Réunion, les Maldives, “Mayotte”, Maurice, Seychelles et Madagascar. C’est un rendez-vous très attendu dans la région. Les athlètes comoriens ont hâte de partir faire honneur à leur pays.
17 disciplines dont le handisport
Comme les autres pays, les Comores seront représentées dans 17 disciplines (incluant le handisport), le badminton, le basket-ball (3×3 et à 5), la boxe, le cyclisme, le football, l’haltérophilie, le handball, le judo, le karaté, la lutte, la Natation (incluant le handisport), la pétanque, le tennis, le tennis de table, le volley-ball et le taekwondo.
Au niveau de la boxe, les Comores auront huit représentants, dont quatre boxeurs, un encadreur, un membre du staff, un juge arbitre et le président de la fédération qui sera là en tant qu’invité officiel.
Pour le football, c’est la sélection nationale qui représentera la nation de manière officielle. Néanmoins, les JIOI 2023 ne seront pas placés dans un calendrier de la FIFA. Ainsi les professionnels tels qu’Ali Ahamada qui se trouve actuellement en pleine préparation pour un championnat en Tanzanie ou encore Faïz Selemani qui vient de signer un contrat en Arabie Saoudite ne seront pas disponibles. Dans la mesure où ce n’est pas une fenêtre FIFA, leurs équipes respectives ne peuvent les laisser participer. Pour pallier à ces contraintes, en général, l’entraineur prend la sélection locale et la complète avec des joueurs qui évoluent à l’étranger, dans un niveau de Division d’honneur (DH) et national. C’est très rare, voire jamais de trouver des joueurs expatriés, professionnels. Il est vrai que les binationaux ont commencé à jouer depuis 2007, mais ce sont des joueurs qui participent au grillage, aux Divisions d’honneur (DH), et au national. Toutefois, il faut que ces joueurs aient au moins joué ne serait ce qu’une saison aux Comores.
Concernant les autres disciplines, tous les participants évoluent aux Comores. Depuis 2019, il a été acté que les participants doivent avoir joué aux Comores.
« Je ne sais pas pour les athlètes. Mais que je sache, plusieurs fédérations se préparent en conséquence pour les Jeux des îles. Il y a celle de pétanque, par exemple, la lutte, la boxe, l’athlétisme et peut-être le football, qui seraient prêtes pour la compétition. Personnellement, j’ai confiance à l’athlétisme, la pétanque et la lutte. », explique Eli Djouma, journaliste sportif du comité d’organisation des Jeux des Iles.
Les Comores en mesure d’organiser les Jeux des Iles ?
Il est possible que les Comores puissent prochainement accueillir les autres îles pour la compétition. L’espoir est permis. Aujourd’hui, le pays a les stades, il lui reste à construire un gymnase pour le volley, le handball et pour la natation. Actuellement les États qui ont émis l’intention officielle de vouloir organiser les prochains jeux sont les Maldives et les Comores. Auxquels, il faut ajouter l’île de Mayotte, soutenue par l’État français.
L’Union des Comores prépare un dossier qu’elle va soumettre à la réunion qui se tiendra un peu avant l’ouverture des Jeux, le 23 ou le 24 août. Pendant cette réunion, la commission internationale des jeux (CIJ), demandera encore une fois de présenter chaque dossier ou intention de chaque pays. Au cours des Jeux, les pays candidats à l’organisation de l’édition suivante avanceront leurs pions pour tenter d’influer sur la décision da la commission qui délibérera lors d’une réunion qui se tiendra la veille de la journée de clôture des Jeux. À la fin des Jeux, sera présenté, le pays organisateur des JIOI 2027.
L’assurance maladie pour les athlètes préconisée.
À l’occasion de ces jeux, les joueurs utiliseront des contrats d’assurance regroupant un ensemble de garanties permettant d’être assisté et assuré avant, pendant et après le voyage. Ils seront ainsi couverts pour toute la période de la compétition, et en cas de blessure. Cette assurance prendra en charge tous les soins ou se chargera du rapatriement en cas de décès. Toutefois, en cas de blessure, comme une entorse, une blessure osseuse ou un évanouissement en plein jeu, le comité d’organisation des Jeux des Iles de Madagascar (COJU), prendra en charge les blessés jusqu’à ce qu’ils soient évacués à l’hôpital. Et l’hôpital, qu’il soit public ou privé, les prendra en charge pendant un délai de 24 heures, après cela, les blessés devront se prendre en charge eux-mêmes. C’est d’ailleurs pour cela que le Comité d’Organisation des Jeux des Iles des Comores (COJ) met tout en œuvre afin de faire en sorte que chaque athlète ait une assurance maladie avant de prendre son envol.
L’implication du ministère comorien du Sport et de la Jeunesse.
Après l’arrêté signé par le ministre du Sport, il s’est nommé lui-même président d’honneur.
Eli Djouma journaliste sportif : « Les jeux des îles sont exclusivement une affaire d’État. Il les finance à cent pour cent. Lors de la dernière réunion du Comité d’Organisation des Jeux avec le ministre des Sports, il a été question de revoir l’effectif devant participer aux Jeux ainsi que le budget financier. »
Les objectifs sont particuliers et s’identifient selon les perspectives de la fédération de chaque discipline. Pour certains, les médailles ne sont pas le but ultime. Ils veulent seulement un minima de qualifications pour les Jeux olympiques et les championnats du monde. D’autres espèrent une pluie de médailles pour les Comores. Mais, au niveau national, l’État attend d’eux, une représentation qualitative, qu’ils décrochent autant de médailles que possible. Dans la mesure où l’État souhaiterait organiser les prochains Jeux. Ils se doivent de montrer au monde que toutes ces disciplines se font aux Comores. Ce qui veut dire que même si, les joueurs ne remportent pas assez de médailles, ils doivent au moins battre quelques records.