Par Nezif-Hadj IBRAHIM
Depuis le début du mois de ramadan de l’année 1443 pour le calendrier musulman, les étudiants comoriens à Antananarivo, capitale de Madagascar, regroupés en différentes associations, souvent sur un critère géographique, multiplient les actes d’adoration vivement recommandés pendant cette période d’accomplissement du troisième pilier de l’islam. Beaucoup d’entre eux sont motivés par les perspectives de récompenses promises dans l’au-delà, d’autres souhaitent aussi nourrir les relations de solidarité et de fraternité entre Comoriens.
Une association dédiée à la lecture du Coran
Le dimanche 10 avril, huitièmejour du mois du ramadan, l’Union des Lecteurs comoriens du Saint Coran à Madagascar a organisé un Mouhadhara dont le thème était « vertus de la lecture du Coran pendant le mois du ramadan ».
Cette association a été lancée le 6 février à l’occasion d’un « tilawat al’quran inaugural » en collaboration avec l’association mère des étudiants Comoriens à Madagascar. Selon Hachim Abdoulfatahou, chargé de communication de l’association, étudiant en Master II Physiologie, Pharmacologie et Cosmétologie, spécialité : Physiologie Animale, ce rassemblement avait pour but « de se retrouver pour réviser et s’entraider à la lecture du Coran, faire une activité au moins chaque semestre, enseigner le Coran dans les mosquées et les palashiyo si besoin est ».
Toujours comme co-organisatrice des événements de l’association des lecteurs du Saint Coran, la Coordination des Étudiants comoriens à Madagascar par le biais d’un membre de son Shikawo Sha Amani a fait un discours édifiant. Le doyen Abdourrahmane Mbae a souligné le socle sur lequel doit reposer l’unité des étudiants comoriens à Madagascar.
Un Msabaka pour marquer le mois sacré du ramadan
Le 24 avril, le Collectif des Associations estudiantines Anjouanaises à Madagascar, sis à Antananarivo, organise pour sa part un Msabaka. Pour Ibrahim Omar, ingénieur en génie civil, membre de la section religieuse du collectif, « l’organisation du Msabaka pendant ce mois de Ramadan répond aux recommandations de notre religion ». Il ajoute par ailleurs que c’est aussi un moyen de sensibiliser les étudiants anjouanais sur la lecture du Coran pendant ce mois sacré. « C’est un acte d’adoration grandement récompensé non seulement pour celui qui récite le Saint Coran, mais aussi pour ceux qui écoutent. D’ailleurs les récompenses sont les mêmes », assure-t-il. De plus, il n’hésite pas à relever la question de la mémorisation du Coran comme un exercice essentiel pour tout musulman.
Une vingtaine de participants ont concouru à cet événement co-organisé avec l’association étudiants de Bazimini. Le quintette de tête a été dominée par trois femmes puisque le deuxième, le troisième et le cinquième arrivés en haut du Msabaka fussent issues de la gente féminine.
Organisation d’iftar pour les associations des étudiants
En ce mois de Ramadan, la majorité des associations d’étudiants organisent des iftar. Ils se rassemblent pendant une journée du mois pour cuisiner et rompre le jeune ensemble. Nousroi Ahmed Bacar, étudiante en Biomédical et présidente de l’Association des Étudiants et Stagiaires de Domoni à Tananarive, avance que l’iftar fait partie du plan d’action de son association. Elle insiste par ailleurs sur « le rôle de sensibilisation que joue la rupture du jeûne entre les membres. C’est une occasion aussi de leur rappeler la nécessité de prendre au sérieux les études ».
Le format de cette opération varie selon les associations. Certaines ouvrent ce rendez-vous de cohésion et de convivialité en invitant d’autres personnes, souvent des membres du bureau des différentes structures associatives. D’autres ne le font pas. En tout cas, tout dépend de la philosophie de chaque association ou des moyens disponibles pour le moment.
Le mois du ramadan apparaît au regard des différentes activités effectuées par les associations comme un mois de recueillement, de renforcement de liens et de communion pour les étudiants. Bien que les études et les stages prennent une place indispensable durant l’année, quand le ramadan arrive, une connexion forte avec la religion se noue.