Cette année, de nouveau, la fête de l’indépendance n’a pas eu lieu à Anjouan.
Abdel Anziz
La fête nationale des Comores, qui se fête chaque 6 juillet sur l’ensemble du territoire national n’a pas une fois de plus donné l’engouement escompté auprès des Comoriens d’Anjouan pour ce quarante neuvième anniversaire de l’indépendance.
A l’occasion de la fête nationale plusieurs festivités (twarab, podium et…) sont organisées dans la capitale de l’Union des Comores (Moroni) pour le grand plaisir de la population en attendant le jour j.
Or, aucune festivité officielle n’est organisée pour la célébration de la fête de l’indépendance à Nzdouani, à part les jeux nationaux qui se déroulent à Anjouan et qui tombent à quelques jours de la fête nationale et le « tariyaro », mais pas de twarab ou podium pour ce 49e anniversaire de l’indépendance des Comores.
C’est une situation qui pourrait renforcer le séparatisme chez certains citoyens comoriens à Anjouan, des gens qui se considèrent comme des citoyens de seconde zone, puisque cette journée est célébrée sans le moindre mouvement de festivités officielle sur l’île.
Manque d’éducation civique ou volonté des organisateurs
Par conséquent, les organisateurs des festivités de la fête nationale ne doivent-ils pas changer d’autres méthodes pour l’organisation de cette fête à l’avenir ?
Ils pourraient réintroduire la parade militaire à la place Mzingajou, une parade qui faisait le bonheur des plus petits et des plus grands. L’Anjouanais se sentait d’une même nation que les autres Comoriens qui fêtaient le même jour. Cela demande une certaine décentralisation de la fête nationale pour que cette fête nationale soit célébrée par toute la population et dans chacune des îles effectivement indépendante.
Cette fête pourrait être au centre d’une leçon déducation civique primordiale pour inculquer aux jeunes et aux futures générations les valeurs patriotiques.
D’ailleurs la population s’interroge sur l’absence des festivités officielle de la fête nationale dans l’île d’Anjouan depuis des années. Pourquoi notre fête nationale n’est plus célébrée qu’à la Grande-Comore ? C’est une question qu’Abdou, résidant à Mutsamudu se pose, avant d’évoquer le manque d’information concernant l’indépendance du pays et à destination des jeunes. « Nos enfants n’ont pas d’éducation sur les valeurs de notre indépendance proclamée le 6 juillet 1975. Aujourd’hui, si vous posez la question à un enfant : qui a proclamé l’indépendance des Comores ? cet enfant restera muet car il n’a pas appris les valeurs de notre indépendance ».
La nostalgie d’une fête nationale qui se fêtait partout sur le territoire national
Avec peu de moyens, la fête nationale était organisée dans chaque préfecture du pays. « A notre époque, c’était la fête nationale elle-même qui se déplaçait vers nous, mais aujourd’hui les organisateurs se contentent tout simplement d’organiser les festivités de la fête de l’indépendance dans la capitale de Comores », déplore Faisoil.
A la veille de la célébration de la nation, seuls les militaires ont droit à une célébration par une parade appelée communément « TARIYARO », la nuit du 5 juillet.