Un atelier de formation de deux jours s’est tenu du mercredi 20 au jeudi 21 décembre à Moroni. L’objet était de former des leaders des organisations de la société civile sur le droit à la participation politique et l’exercice des droits des citoyens.
Par Abdouroihmane Ibrahim
Trois jours après l’ouverture des campagnes électorales, la Commission Électorale Nationale Indépendante responsable du déroulement des élections, la « CENI », a organisé un atelier de formation destiné aux membres des organisations de la société civile sur la sensibilisation du citoyen en période électorale. Ces organisations à but non lucratif sont chargées de parcourir le pays pour rappeler à la population l’importance de voter, son droit dans ces élections, et comment gérer un conflit en période électorale afin que les habitants puissent voter en toute harmonie.
À travers le PNUD se sont réunis le système des Nations unies, la CENI et l’USAID qui a financé ce projet à hauteur de 600 000 $ pour organiser ces formations dans l’ensemble du pays. Après deux jours à la Grande-Comore, ils iront à Anjouan où ils feront deux jours de formation et après ce sera au tour de Mohéli.
Dans la mesure où l’objectif de la formation est la sensibilisation sur le droit civil et la citoyenneté, les principales personnes à bénéficier de cette formation sont les jeunes, les femmes leaders et les organisations de la société civile.
« Les premières personnes cibles sont les jeunes, les femmes leaders. On compte 60% par rapport à la population cible pour bénéficier de cette formation, à savoir, les jeunes, les femmes leaders et la société civile. Les jeunes qui œuvrent pour la paix, la stabilité pour qu’on puisse effectuer des votes crédibles en toute transparence.», explique à Masiwa Yasmine Hassane Alfeine, Commissaire de la CENI chargée de la logistique.
Le rôle de ces organisations sur le terrain est de sensibiliser la population à participer au vote dans la mesure où, voter est un droit et que nulle ne peut être forcé à le faire. Ces organisations envisagent d’expliquer à la population l’importance de trouver une personne de confiance et de lui donner sa voie. Pour rappel, cette année, la CENI a procédé à une révision exceptionnelle qui a permis de recenser plus de 31000 nouveaux électeurs. Ces derniers étant en grand nombre des jeunes de 18 ans, il serait important qu’on leur explique ce qu’on attend d’eux. Et surtout, leur faire savoir quels sont leurs droits pour ne pas qu’ils soient influencés par n’importe qui pour n’importe quoi.
« Ce nous qui attend sur le terrain c’est de sensibiliser les gens pour qu’ils aillent voter avec transparence, car c’est un devoir civique. Et par rapport à cette formation, ils sont là pour renforcer nos capacités d’agir et d’intervenir en tant que médiateur sur le terrain, de former et sensibiliser la population sur un même objectif : aller voter. », affirme Alloui Abdallah, vice-président national des jeunes leaders pour la paix et les femmes médiatrices.
Sarima Youssouf, présidente des femmes leaders pour la paix pour Ngazidja, a ajouté que cette formation est une bonne chose, une opportunité pour sur femme, de renforcer la qualité de sensibilisation surtout sur le cycle électoral.
« Notre but est de sensibiliser la population à aller voter dans la paix, la sécurité, la sérénité et surtout dans la transparence en leur expliquant que voter est un droit civique. »
La mission de ces femmes leaders ne se limite pas à la sensibilisation, elles interviennent sur les observations lors des élections, on les place dans les bureaux de vote pour observer les élections, pour voir si la sécurité, la paix et la confidentialité sont respectées.