Il n’est plus secrétaire général de l’UPDC. Youssouf Boina démissionne et rejoint dans la foulée l’équipe de Ibrahim Ali Mzimba. Il a expliqué son choix, sa démission et lève toute suspicion sur sa prestation de serment en tant qu’avocat.
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Après le refus de la candidature du chef de l’union de l’opposition, également chef de l’UPDC, ses principaux collaborateurs se dispersent. Les alliances semblent prendre le devant ces deux dernières semaines. Chacun se la joue personnel. Le désormais ex-secrétaire général Youssouf Boina en désaccord avec ses collègues jette l’éponge. Il démissionne avant de rejoindre la candidature du bâtonnier du barreau de Moroni. ” J’ai démissionné au poste de secrétaire général de l’UPDC hier ( jeudi dernier) avant de venir annoncer aujourd’hui mon soutien au candidat Me Ibrahim Ali Mzimba” a déclaré, le tout nouveau avocat. Il a expliqué son choix.” la situation actuelle du pays exige un vrai juriste de renom, un leader connu sur le plan international et une personne épargnée des soupçons de détournement des deniers publics et Mzimba a toutes ses qualités”.
Sur le retrait de sa candidature à ces prochaines échéances électorales, il a mis en avant une obligation de le faire pour sauver sa formation politique vu que certains ne l’avalaient pas. ” Ma candidature était le plan B de notre parti. Certains étaient au courant. Elle avait créé un problème et des débats entre nous. je l’ai retirée bien que si nous l’avions laissée, on l’aurait utilisée aujourd’hui. Mais, c’est comme si on a ignoré que le régime en place viole tout ce qui est droit” a-t-il reproché à ses amis politiques.
Pour ce qui est de sa démission, Youssouf Boina se veut exemplaire, un modèle par rapport aux politiques comoriens qui n’ont jamais reconnu l’échec. Il propose de choisr des nouveaux responsables. Il considère l’absence de leur formation politique qu’il considère comme ” la plus grande ” du pays aux élections comme un échec. ” Il nous faut des nouvelles instances. nous devons renouveler nos équipes. On doit avoir la mentalité qu’ une fois essuyé un tel échec, on doit en tirer les conséquences. Moi j’ai tiré les miennes” a-t-il déclaré.
La dispersion de l’union de l’opposition, il met en garde la stratégie adoptée jusqu’aujourd’hui.” Nous avons passé notre temps à dénoncer l’oppression et la dictature du chef de l’État Azali Assoumani et son gouvernement, ce qui était bien. Mais peut-être que si nous avions pensé aussi à comment nous pourrions réagir face à une telle situation, ça aurait été mieux” a-t-il concédé.
Quant à un lien entre sa prestation de serment, en tant qu’avocat, mercredi dernier et son ralliement au bâtonnier, il répondra que ses compétences sont indiscutables et qu’il répond aux critères nécessaires. “En aucun cas, je n’aurai pas besoin de qui que ce soit. Mes compétences juridiques sont meilleures que bon nombre de personnes qui sont là “.[/ihc-hide-content]
Par Ali Mbaé