Mercredi 3 juillet, Ali Moussa (le jugement n’ayant pas été rendu, la rédaction a décidé de changer les noms des auteurs) a comparu devant le juge pour atteinte à la pudeur face une jeune fille de 18 ans. Cet homme de 40 ans, père de 7 enfants nie quasiment toutes les charges retenues contre lui. Selon sa version, tout ce qu’il voulait c’était d’aider une jeune fille qui avait des problèmes d’argent. Par Ramzy Said Kamal
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« La nuit du 29 juin, aux environs de 21heures, pendant que j’étais entrain de réviser mes cours, j’ai entendu quelqu’unfrapper à la porte de ma chambre. Avant de lui ouvrir, j’ai demandé son identité, il m’a répondu que c’était Ali Moussa et qu’il fallait absolument qu’il me parle d’une affaire importante concernant mon frère. Je lui ai demandé d’entrer juste avant de lui proposer de s’asseoir sur une chaise placée tout près de l’autre chaise sur laquelle j’étais assise. Au bout d’un moment, ce monsieur a commencé de me faire des avances, jusqu’à ce qu’il glisse brusquement ses mains en sous de ma robe et atteindre mes seins. J’ai tenté de crier au secours mais il m’a bâillonné à l’aide de sa main. Je me suis débattue, mais comme il était beaucoup plus fort que moi, il a fini par me mettre à terre», explique la jeune fille au juge.
Cette version des faits est « une pure mensonge »,rétorque le prévenu. Il reconnaitraêtre entré dans sa chambre, de s’être assis à ses côtés et de lui avoir touché sa poitrine et non pas ses seins. « D’ailleurs, c’est elle qui a commencé. Au départ elle m’avait dit qu’elle avait besoin d’argentet je lui ai promis de l’aider du mieux que je pouvais. Ce soir là, je n’ai pas trouvé l’argent qu’elle voulait, j’étais donc passé chez elle pour la prévenir », soutient AliMousa. La fille nie catégoriquement avoir eu des problèmesd’argent.
« L’agresser sexuellement n’a jamais été mon intention. Mais dès l’instant où je me suis assis à côté d’elle, elle a commencé à me toucher la cuisse avec un sourire perturbant. Ensuite, elle s’est mise à trembler et crier comme une folle. Ma seule explication c’est qu’elle était possédée par des djinns. J’ai touché sa poitrine dans le but de l’aider à aller mieux et non pas pour autre chose. Dépasser par l’événement, je n’ai pas trouvé mieux que de prendre directement la fuite », se défend l’accusé.
Une explication qui ne convainc pas l’avocat de la partie civile, qui est persuadé que le prévenu « cherche à entuber les juges ». « Au lieu de reconnaitre son erreur, il continue à mentir alors que pendant son interrogatoire au bureau du procureur, il a reconnu son acte », s’énerve-t-il. La défense demande une somme de 30 000 FC d’amende et 7 000 FC de dédommagement.
L’avocat d’Ali Moussa conteste, quant à lui,la version de la partie adverse. Il présume que ces deux individus se connaissaient bien, qu’ils avaient forcément une relation particulière du moment où il l’a prévenu qu’il allait passer et c’est d’ailleurs elle qui lui ouvert la porte. Elle lui a également servi une chaise pour s’asseoir.Soulignant le fait qu’il s’agitd’un père de 7 enfants. Tout cela devrait être pris en compte. Le laisser moisir en prison ne risque pas d’arranger la situation.Le verdict de cette affaire sera prononcé le 8 juillet 2019.
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