Les Cœlacanthes des Comores et Soprano, monsieur Saïd M’Roumbaba, ne savent-ils pas qu’avec le colonel Azali Assoumani, les Comores vivent sous la dictature ?
Nous l’avons tous compris, Azali Assoumani est un militaire. Tout pour lui vaut une stratégie d’attaque. Celui qui est en contradiction avec sa pensée est un ennemi à éliminer même si c’est la démocratie. Il a bien compris qu’il n’est plus à l’époque d’Ahmed Abdallah ou d’Ali Soilihi où les exactions de ces dictatures ne se propageaient pas à la seconde même où elles étaient commises.
Aujourd’hui, avec les évolutions numériques, on est dans une guerre de communication. Nous avons une personne qui est prête à mentir au président Macron et au monde entier en affirmant qu’il est un président élu. Il a laissé ses armes et sa tenue au camp de Kandani à Ngazidja, lui qui a été, chef d’état-major de l’armée, avant son premier coup d’État de 1999, pour se camoufler comme venant du monde civil, respectant les droits humains, l’état de droit, la démocratie, les libertés individuelles et s’équiper des armes de la communication contre sa propre population. Ses conseillers en communication doivent être bien payés plus que son administration qui ne fait qu’enfoncer chaque jour le pays.
Qui peut mieux faire l’affaire que les stars de cette même population comorienne ? Le vendredi 6 juillet 2018, le colonel Azali Assoumani a élevé le chanteur Soprano au rang de Chevalier de l’ « Ordre du Croissant Vert » des Comores et Ambassadeur des Comores dans le monde. La visite officielle du colonel Azali Assoumani à la sélection des Cœlacanthes lors de leur séance d’entrainement au stade de Malouzini à 48 heures du match de qualification pour la CAN 2021 face à l’Égypte s’inscrit dans la même stratégie.
Ce sont des coups de couteau portés à la démocratie et à la population comorienne qui n’a plus accès à aucun droit avec cet homme, puisque le colonel utilise ces images pour montrer qu’il est un président légitime.
Autant, le sport est indépendant autant une star ne doit pas soutenir un dictateur. Mais dans le contexte, où nous sommes il faut choisir son camp soit pour la population soit pour le colonel Azali Assoumani. Nous sommes tous sûrs que la star Cheikh MC, Abderémane Cheikh, n’allait pas accepter d’être élevé au rang de Chevalier de l’« Ordre du Croissant Vert » des Comores ou être visité par le colonel Azali Assoumani, puisque c’est une star qui a choisi d’être aux côtés de la démocratie, de l’état de droit, des libertés individuelles et de la population comorienne.
Mohamed Boinariziki