Le Sindekina a organisé une conférence de presse vendredi dernier à La Maison de l’Emploi. Après des mois de silence, le mouvement se réveille pour annoncer son soutien indéfectible à Azali, pour «mettre en œuvre les recommandations des Assises nationales».
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Sindekina, des «mercenaires» à la disposition d’Azali? La question a été posée par Oubeidillah Mchangama aux quatre membres de Sindekina en conférence de presse vendredi matin dans les locaux de la Maison de l’Emploi. Les yeux grands ouverts, un peu surpris par la nature frontale de l’interpellation, le quatuor, composé du coordinateur Abdourassoul Abdourahmane (Janvier), Me Nadjat, Djaé et Nourdine ont tour à tour apporté des éléments de réponse. Ils se considèrent comme un mouvement qui défend un esprit, celui «insufflé» par l’appel du mouvement du 11 Août qui demandait des Assises nationales. Et depuis, Sindekina s’efforce d’accompagner cet idéal.
C’est «pourquoi, fondé en février 2018, Sindekina s’est impliqué dans les Assises nationales, a mené campagne pour le référendum, parce que nous tenons aux recommandations formulées lors des assises» a expliqué Janvier.
Le discours tourne autour de deux éléments: une fidélité aux recommandations et la défense des intérêts de la jeunesse. C’est le postulat adopté. Il n’est pas question d’une démarche individuelle se défendent les conférenciers en vue de se caser ou de bien se faire voir, on ne sait jamais, en cette période propice aux recrutements de dernière minute. D’ailleurs, l’ancien secrétaire général de «Djawu hatandi», l’association des agents licenciés de l’administration s’est attardé sur son cas personnel. Viré mais en soutien d’Azali aujourd’hui. «Obtenir un contrat est négligeable» a insisté Djaé.
L’enjeu va dans la recherche de l’intérêt général au profit de la jeunesse. Une jeunesse qu’il faut «mobiliser, sensibiliser et unir tous les mouvements qui se réclament proches de la mouvance afin de faire force commune» a soutenu le coordinateur. Et Ils estiment s’investir pour cette jeunesse qui est l’avenir du pays. «C’est ce que nous avons fait lors des Assises» et faire campagne pour le référendum «est une suite logique pour que les recommandations puissent s’appliquer».
Donc, c’est sans surprise que Sindekina se met en ordre de bataille derrière le candidat Azali, «si la cour suprême le valide» (la conférence a eu lieu vendredi), « seul candidat, qui mettra en œuvre les recommandations des Assises Nationales et capable de développer le pays» a soutenu Janvier.
Interrogés sur le bilan du pouvoir, Me Nadjat, Nourdine et Djaé reviennent sur l’énergie en reconnaissant les délestages actuels, les chantiers lancés, comme le futur Centre hospitalier universitaire d’El Maarouf ou Galawa, les infrastructures routières, avec un discours enflammé sur un «tourisme florissant» dans le nord de Ngazidja suite à la réfection totale de la RN1, l’axe Moroni-Galawa. Ils mettent en avant aussi, un rajeunissement des membres du gouvernement pour souligner une proximité du chef de l’État avec la jeunesse et mentionnent la seule candidature femme comme un fait de leur candidat, signe de la promotion du genre.
Il n’est pas certain que les initiateurs de la loi sur la promotion de la femme partagent cet avis.
Par BAKARI Idjabou Mboréha
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