Suite à l’enfarinage du conseiller en communication d’Azali Assoumani, El Fatahou Saïd Youssouf, un des partisans du régime en place à Moroni, avait annoncé sur son mur Facebook qu’une plainte pour violence aggravée avait été déposée, car Saïd Ali Saïd Ahmed avait reçu d’un médecin un certificat d’Incapacité totale de Travail (ITT) de huit jours. Depuis, il a modifié son message tendant à montrer par les modifications qu’il s’agissait d’un pur mensonge.
Mais, dans l’autre camp, on apprend par le journal camerounais Le Messager n°5769 du 19 mai 2021 que plusieurs plaintes ont été déposées à Paris contre le chef de l’État comorien, venu à Paris assister à une Conférence organisée à l’initiative du président français pour réfléchir à la manière d’aider les économies africaines à se relever après la covid-19.
Le chef de l’État, Azali Assoumani est accusé auprès du Procureur et du Tribunal de Paris d’« Enlèvement, Séquestration, Torture, Humiliation et Assassinat ».
Il s’agit probablement de l’affaire des tortures suivies de la mort du major Hakim Bapale, enterré à la hâte sans même recevoir le lavage du corps et les prières exigées dans l’Islam.
Un militaire comorien de nationalité française est également accusé, il s’agit du colonel Tackfine Ahmed Abdou, poursuivi pour « Enlèvement, Séquestration, Torture, Humiliation, Violences en réunion et tentative d’Assassinat ».
Selon le journal Le Messager, les plaintes sont portées par deux citoyens comoriens exilés à Mayotte : Mme Bineta Ahmed Abdou de Pomoni (Anjouan) et Monsieur Sayfouddine Chadhouli de Domoni (Anjouan). Ils sont représentés par deux avocats Me Jaubert du barreau de Paris et Me Larifou du barreau de Moroni.
C’est sans doute la première fois qu’un président comorien est poursuivi à l’extérieur pour des faits de torture et d’assassinat.
Nous rappelons que le ministre des Affaires étrangères, Dhoiffir Dhoulkamal (qui a été écartée de la délégation venue à paris), également de nationalité française, est quant à lui poursuivi dans le département français de la Réunion pour escroquerie.
MiB