Le citoyen Damed Kamardine a publié sur son mur facebook en six volets des chroniques qui, documents à l’appui, montrent comment, à la fin du régime du président Sambi et alors qu’un nouveau président, en la personne d’Ikililou Dhoinine, a été élu de nombreux passeports diplomatiques et de service ont été attribués à des étrangers dont les services qu’ils ont rendus à l’État comorien restent à ce jour un grand mystère.
La rédaction de Masiwa, pense que ces informations sont dignes de foi et bien documentées, même si aucun journaliste de la place n’a entrepris de vérifier les faits révélés par ce citoyen. Nous publierons donc ces chroniques, telles quelles, deux par deux dans les prochains numéros de Masiwa, en attendant que de grands journalistes s’emparent de cette affaire et mènent de vraies enquêtes.
« Consulat Honoraire des Comores à Monaco » ( partie 1)
Avoir occupé des fonctions étatiques, rend comptable le responsable en question de ses actions entreprises et décisions prises durant l’exercice de ses fonctions. C’est le propre d’une autorité publique. Ailleurs, tout est ausculté au nom d’une certaine transparence.
Au-delà de l’intérêt stratégique, diplomatique ou politique encore inconnu du public lequel aurait déterminé et justifié la présence d’un Consulat comorien et honoraire auprès de la principauté de Monaco et au vu de l’empressement fait pour tenter d’étouffer cette question en prétextant que cette dame aurait beaucoup « aidé les Comores à cette époque », sans préciser le genre d’« aide » (secret d’état), il conviendrait de s’attarder sur les motivations qui ont prévalu sur la désignation de cette citoyenne tchadienne à occuper ce titre à Monaco.
À travers des documents électroniques jamais contestés, on peut lire, sous forme amicale via des adresses personnelles, des demandes accompagnées de C.V tendant à la désignation de l’intéressée à ce poste.
« Comme prévu », ci-joint les CV. Ce qui laisse entendre qu’il y a eu des discussions préalables avec des tiers pour entériner ledit choix.
Cette désignation de surcroît discrétionnaire était-elle l’œuvre du Chef de l’Etat, l’œuvre unilatérale et isolée de son Ministre à qui la demande fut présentée ?
Ce consulat honoraire existe-t-il toujours ?
De mémoire, le Ministre Soeuf El-Amine avait annulé certains passeports diplomatiques. Inclus celui de Madame Deby ?
« Consulat Honoraire des Comores à Monaco » ( Partie 2)
Alors que rien n’a encore été cité de cette rocambolesque affaire, on pleurniche déjà sur tous les toits des autorités et auprès des aboyeurs dans une incohérence pathétique.
Tantôt, l’intéressée est présentée comme ayant prétendument « aidé » le pays, tantôt il est aussitôt soutenu qu’elle n’aurait pas eu le temps d’exercer ses hautes fonctions au sein de ce ministère de souveraineté.
En attendant de découvrir les raisons ayant motivé la prise hâtive des « actes de nomination et de limogeage » de cette sulfureuse dame, rien n’est encore pondu pour apporter les « preuves » d’annulations desdits passeports. Monaco étant un lieu qui sert de refuge fiscal pour ceux qui se munissent des statuts diplomatiques et des privilèges qui peuvent en découler.
Les échanges électroniques inhérents à ce dossier sont compromettants à tant d’égards : sur un ton amical, on fait parvenir le C.V de Mme Deby et on précise accessoirement sur la même correspondance que la femme de l’un sera contente de recevoir l’appel de la conjointe de l’autre. Rien d’étonnant ! On a vu des « personnalités » poussées à jurer fidélité sur la tête de leur propre progéniture !
La sûreté et la sécurité d’un État ont été compromises par l’établissement et la délivrance de plusieurs passeports diplomatiques. Les faits sont têtus mais ils sont là ! Révélateurs !
Ce réseau ne s’est pas arrêté sur le cas de Mme Deby. Plusieurs milliers de passeports diplomatiques émanent de ce circuit.
La partie 3 reviendra sur ce volet !
Damed Kamardine