Le président Azali a fait un malaise samedi 1er décembre lors de la célébration du 15ème anniversaire de l’Université des Comores dont il revendique la paternité. Il est tombé avant d’être relevé visiblement conscient par son service de sécurité. Il se porte « bien » selon la présidence qui évoqué un malaise vagal à la suite d’un examen médical. Une autre autorité a failli tomber dans les vapes peu avant lui…
Il célébrait en grande pompe les quinze années de la création de l’université des Comores dont il s’octroie la paternité. Le président Azali Assoumani avait déjà entamé son allocution en langue nationale quand, soudain, sa voix subit des variations. L’assistance a du croire à une « chose normale », Azali Assoumani étant connu amoureux des longs discours. Il a demandé de l’eau qu’il a immédiatement reçue du service protocolaire. Mais cette gorgée n’a pas redonné vigueur au président.
Sa voix continua à se détériorer de manière visible. S’ensuit un vacillement corporel dans tous les sens. Il a fini par tomber par terre, au sens propre du terme, emportant avec lui le pupitre auquel il s’est solidement agrippé. Si les journalistes présents l’ont vu se relever à l’aide de ses gardes du corps, ils n’ont, en revanche, pas remarqué la présence d’un médecin, comme le veut le protocole présidentiel.
Le président est tombé côté gauche. Sur les images de la télévision nationale, on le voit visage renfrogné, corps chancelant, comme s’il n’était pas encore entièrement revenu de son malaise. Ce n’est que près de quatre heures de temps plus tard, que la présidence publie un communiqué laconique et d’une sincérité très douteuse de cet incident diffusé en direct et dont les images sont parlantes.
« Le Président se porte bien », rassure Beit-Salam, avant de revenir sur l’événement.
« Aujourd’hui en fin de matinée, alors qu’il effectuait son allocution pour célébrer les 15 ans de l’Université des Comores, le Président de la République a été pris d’un malaise vagal.
Ce malaise, est survenu après 1h30 minutes d’exposition intense au soleil et à une chaleur étouffante ». Il convient de souligner que si chaleur intense il y en avait, le président prononçait son allocution sous une tente…à l’abri du soleil.
« Cela a conduit le président à interrompre brusquement son discours et à s’asseoir avec l’aide de ses gardes du corps. Après ce bref malaise, le Président, a repris la parole pour saluer l’assistance et s’est ensuite rendu à son domicile, où son médecin personnel, le Docteur Ali Mohamed, l’a examiné », poursuit le communiqué qui rajoute que le caractère vagal du malaise a été confirmé après « examens complémentaires ». En rentrant dans sa résidence d’Itsandra, le chef de l’Etat a été aperçu dans son escorte vitre baissée et coude posée sur la fenêtre. Un geste rarissime de la part d’un chef d’Etat. Certains observateurs pensent qu’Azali Assoumani voulait rassurer qu’il s’était bel et bien remis de son malaise.
Le malaise dont a été victime le chef de l’Etat semble sortir de l’ordinaire et ce malgré l’avis du médecin. Peu avant sa prise de parole, au beau milieu de l’hymne national, l’administrateur d’Anjouan a du se rasseoir alors que le public, y compris le président, était debout comme un « I » pour Wumoja Wa Masiwa. Les témoins oculaires rapportent qu’Abdallah Mohamed avait ses jambes qui titubaient. Il fallait que la première dame le force à se rasseoir avant qu’il ne s’affale par terre.
Bien entendu, des images d’autres présidents qui s’effondrent en plein discours existent aussi ailleurs. Certes la communication sur le président qui se repose en famille, ou lisant le dua à Mvouni contribue à rassurer sur sa récupération. Mais peut-on aller vers un peu plus de transparence avec la publication régulière d’un bilan de santé du chef de l’Etat et des gouverneurs?
Par TM