Désarçonnés par l’invalidation de la candidature de Mohamed Ali Soilihi, Ibrahim Abdourazak, Mohamed Abdou Soimadou et Hassane Harouna, ont convié la presse au New select jeudi pour vilipender une cour suprême aux ordres, dénoncer un régime arbitraire et appeler à une candidature unique de l’union de l’opposition.
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Ils étaient 5 à prendre place face aux journalistes hier au New select. Mais seulement 3 d’entre eux ont pris la parole. Les candidats Ali Mhadji et Youssouf Mmadi Boina, ont entouré Ibrahim Abdourazak, Mohamed Abdou Soimadou et Hassane Harouna. Un trio qui a du mal à digérer le traitement réservé au dossier de candidature du chef de l’union de l’opposition et candidat désigné par l’UPDC aux élections présidentielles.
Les critiques acerbes contre la cour suprême ont fleuri. Rien, mais rien n’a été épargné aux membres d’une cour «aux ordres», qui aurait bafoué les procédures judiciaires et complice de délit, notamment celui de divulgation de document confidentiel.
Pour Razida la machination pour l’exclusion de Mamadou ne fait pas l’ombre d’un doute. Hassane Harouna est plus précis. Il donne certaines indices qui le confortent dans ses convictions. «Le ministre de l’intérieur aurait demandé à un candidat d’introduire un recours en annulation du candidat Mamadou. Si le premier a dénoncé la pratique, un autre l’a sans doute accepté.» Autre exemple cité , «La céni a invité les candidats sans attendre la décision de la cour. Le ministre de l’intérieur a dit qu’il (Mamadou) est exclu exclu. Fait-il partie de la cour?»
Mais l’essentiel des assauts se focalisent sur la cour suprême. Une «cour qui instruit à charge», « a planifié l’invalidation», «omis de communiquer des informations aux avocats de Mamadou», « réçu les preuves de l’innocence de Mamadou » mais n’en a pas tenu compte, et déclarant « le recours irrecevable », après avoir « divulgué un document confidentiel », à savoir la déclaration de patrimoine. Or, « une déclaration ne peut exclure un candidat. D’autant plus que la société ne lui appartient pas, mais à d’autres personnes » soutient Harouna.
Ce faisant, selon Razida, «La cour ne fait pas son travail». Harouna ajoute, comme « jamais la justice n’a jamais fait amende honorable en présentant des excuses pour une erreur judiciaire, il convient de faire une prière pour que chacun ose dire la vérité. Parce que ce pays vit dans le mensonge au point d’en devenir une religion, mieux appliquée que l’islam ». Une situation qui rend Soimadou « malade rien qu’en entendant le terme justice, loi. C’est devenu un rêve, une chimère. Si c’est la cour suprême qui agit ainsi, alors que dire des juridictions inférieures. Tant qu’Azali sera à Beit-Salam, il faut oublier la loi, la justice et parlons d’autre chose».
Parce que l’histoire de la société cachée dans le patrimoine déclaré par Mamadou, ils n’y croient pas du tout. d’autant que des huissiers ont été mandatés pour traquer son existence en vain, aux Comores et en France. Pour eux, « le touriste Abdillah » n’a rien fourni de probant.
L’objectif était selon Razida d’écarter de la course « la scie électrique » capable même d’abattre un baobab d’un seul coup ». « Celui qui prétend n’avoir pas peur mais qui se terre profondément » a ordonné l’invalidation de son principal adversaire.
«Pour autant, il va tomber. Qu’il le veuille ou non. C’est un autre candidat qui sera à Beit-salam » défie Razida. Soimadou renchérit : « des milliers de comoriens sont orphelins de leur candidat ; il représentait un espoir brisé. Ngena Nvu c’est vrai. Maintenant il est plus que jamais déterminé et mobilisé. La lutte continue. Il voulait combattre l’autoritarisme. L’unité nationale est en péril. »
Un appel à une candidature unique est lancée. Des négociations seraient en cours sans trop d’illusion non plus. Néanmoins, Mercerdi les 11 candidats participeront à un meeting commun à Moroni, espérant annoncer leur choix ce jour là.
Pour conclure Razida a fait deux observations : « le responsable maintenant c’est Moustadroine. Qu’il assume et fasse un choix et les premiers à sécuriser le scrutin ce sont les comoriens eux mêmes. »[/ihc-hide-content]
Par BIM