Séminaire gouvernemental à Beit-Salam mardi, autour de la loi de finances 2019. Le budget est de 113 Milliards. Des investissements et une redevance spéciale pour les contributions aux organisations internationales.
Le projet de loi de finances 2019 prévoit 113 milliards. Avec l’adoption de la constitution et les chantiers en cours, la loi de finances 2019 est différente de celle des années précédentes. Le Ministre des finances a préparé un « projet colossal » qui comporte des « recettes totales de 113 milliards de francs comoriens ». Le gouvernement a tenu un séminaire hier mardi 30 octobre à Beit-Salam sur la loi de finances 2019. C’est une tradition gouvernementale. Le dernier trimestre de l’année, le ministre des finances et du budget expose son projet de loi de l’année à venir auprès de ses collègues membres du gouvernement, du gouverneur de la banque centrale et des différentes parties prenantes du budget, sous l’œil du chef de l’Etat.
Prévu de s’achever à 12h30mn, le séminaire gouvernemental a pris fin à 14h, un retard qui a mis mal à l’aise les journalistes qui ont été contraints d’attendre jusqu’à 15h30 au lieu de 12h30 pour avoir le compte rendu du séminaire. Dans un entretien accordé à la presse, le ministre des finances et du budget, Said Ali Said Chayhane a annoncé que «le projet de loi de finances 2019 comporte de recettes totales de 113 Milliards de francs comoriens dont 69 de recettes propres. ». Il a indiqué que ce projet est basé beaucoup plus sur les investissements. «Nous allons continuer à investir par des fonds propres. Après la construction des chantiers routiers en cours, d’autres routes périphériques seront également réhabilitées » a-t-il précisé.
Des nouveautés sur le projet de loi dont des mesures destinées à la protection de l’environnement comme « la réduction des taxes au niveau des importations des bois (ronds, planches, chevrons…). Une restriction des importations de tronçonneuses a été proposée. L’importation de tronçonneuses doit avoir l’autorisation préalable du ministère de l’environnement. Pour le gouvernement c’est un moyen de lutter contre la déforestation. « Nous pensons que ça serait mieux de mener une campagne de plantation des arbres aussi ». Chayhane a aussi déclaré que les sacs en plastiques seront interdits. Sauf que la loi Oumouri est entrée en vigueur depuis avril dernier. Et elle est supposée avoir résolu ce problème. Donc, une mesure salutaire mais qui semble peu suivie d’effet.
Le ministre des finances a affirmé qu’avec le changement de constitution, il manque des textes fixant les budgets de fonctionnement de certaines institutions. Ainsi, ils utilisent les «mêmes chapitres de 2018 en attendant les nouveaux textes.» Sur la question des comptes, «tous les fonds seront versés dans un compte unique. » On se demande pourquoi un compte unique alors que la Cour suprême a recommandé l’ouverture des comptes des îles. Le ministre des finances reconnait que la société des hydrocarbures traverse des difficultés. Par ailleurs, Said Ali Said Chayhane a souligné que « ce projet impose une redevance spéciale pour notre coopération. Vous savez que le pays souffre au niveau des organisations internationales dans lesquelles nous sommes membres. Cela est dû aux arriérés de contribution. Même si des efforts sont déjà déployés qui ont permis au pays d’être à zéro arriéré à l’Union africaine, à la Coi et à la francophonie, un dispositif va prendre en charge ces contributions pour payer tous nos arriérés au niveau de toutes les organisations. » Pour le ministre, il faut se retirer de certaines organisation, car Il y a celles qui ne représentent rien par rapport aux enjeux du moment. « L’idée c’est de se maintenir au sein de celles dont la pertinence est avérée pour ne pas dépenser de l’argent inutilement»
Quelle sont donc ces organisations inutiles ?
Par Chamsoudine SAID MHADJ