En ce 4 mars 2020, le nombre de cas confirmés de contamination au coronavirus dans le monde est passé à 94 250 cas, dont 12 en Afrique, selon les chiffres communiqués par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Par HACHIM MOHAMED
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En l’absence de moyens efficaces permettant d’enrayer la progression de la maladie, les ragots sur son « compte » se multiplient partout dans le monde. À l’instar des chauffeurs de taxi qui depuis belle lurette étaient considérés dans nos sociétés comme les meilleurs colporteurs de nouvelles et de ragots, les réseaux sociaux portent aussi une lourde responsabilité dans ce phénomène.
Par des belles paroles et des appâts trompeurs, il y a au sujet de la terrible maladie des rumeurs et des soupçons qui sont colportés et relayés par les charlatans de tout acabit sans un minimum de vérifications et sans avoir de preuves sur les informations diffusées.
S’agissant de ces nouvelles malveillantes qui se répandent à grande vitesse dans le public, on peut les regrouper sous le terme « infodémie ». Ces rumeurs mensongères véhiculées dans les réseaux sociaux sont de deux ordres.
Le premier fait état du risque de contracter par mégarde la terrible maladie et la seconde c’est la possibilité de se doter d’un « bouclier » pour se protéger contre le covid19.
Quand on fait une analyse objective sur ces fausses informations et autres données erronées distillées dans les médias sociaux, on se rend compte que la liste est longue, et que l’infodémie nous fait nager en plein délire !
Une telle série de ragots rappelle l’expression « poudre de perlimpinpin » qui fait référence aux diverses poudres vendues jadis par des bonimenteurs et charlatans qui les présentaient comme dotées de vertus merveilleuses et guérissant toute sorte de maux, alors qu’elles n’avaient aucun effet bénéfique.
La « poudre de perlimpinpin » sur covid19 a longtemps mené en bateau les personnes de notre époque qui sont préoccupées de façon permanente et excessive par leur santé, notamment avec une consommation importante d’antibiotiques, les vaccinations contre la pneumonie ou encore l’idée burlesque de se prémunir de la terrible maladie en se lavant les mains avec l’urine d’enfant, en appliquant de l’huile de sésame sur le corps ou encore en consommant du cannabis ou de l’ail.
L’infodémie a appâté également le public avec des rumeurs tirées d’imaginations fécondes en faisant croire que les gènes pathogènes peuvent survivre sur les objets et que les colis venus de Chine peuvent transmettre le virus.
Avec les charlatans de tout acabit qui, par de belles paroles, abusent de l’ignorance, de la faiblesse, de la naïveté de certains, la rumeur persistante veut que l’on se soit aussi trompé sur la cible de covid 19 qui ne contamine et ne tue que les personnes âgées.
Dans ce contexte de climat de panique généralisée où les ragots véhiculés par les spécialistes de la désinformation ont le vent en poupe, une autre rumeur prétend aussi que c’est grâce à cette situation de confusion que les laboratoires pharmaceutiques se sont mis à cacher des traitements simples et efficaces de la maladie dans le dessein de se faire du beurre quand ils auront créé le vaccin contre le covid19.
S’il y a un appât trompeur où la « poudre de perlimpinpin » sur covid19 a eu à distiller ses moyens pour endormir, ses indices d’infodémie, nous tenant en haleine jusqu’à la dernière ligne, c’est celui ayant trait à la propagation numérique, plus précisément ce qui s’est passé dans le navire de croisière Diamond Princess où les passagers y sont infectés parce qu’ils ont utilisé la 5G dotée de potentiel de transmission de virus !
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