Les déclarations du président par suppléance, Moustadroine Abdou suscitent des interrogations. A Sonelec, il a proféré des menaces et appelé à voter pour son chef.
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Mais quelle mouche a-t-elle piqué le président par suppléance Moustoidroine Abdou au point de balancer des propos indignes de son rang? Le remplaçant d’Azali, candidat aux prochaines élections présidentielles prévues le 24 mars pour le premier tour et le 21 avril pour le second a tenu des propos insoutenables. Lors de son allocution, à l’occasion du lancement des travaux de réhabilitation des centrales thermiques et réseaux hydroélectriques, le ministre en charge de l’énergie, emporté par l’ambiance a dérapé. Voulant appeler les prétendants à Beit-Salam, Bonovo, Mrodju et Dar Nadjah à la paix, a commis publiquement l’irréparable, en installant un climat de terreur et d’intimidations.
En tentant de prôner la paix et la stabilité, il a au contraire proféré des menaces. ” Celui qui tentera de faire de bêtises, il ne sera pas puni tout seul. Sa famille doit être punie aussi pour qu’il n’en reste pas un descendant”. Tels sont les mots qu’il a utilisés pour avertir les candidats aux élections anticipées. Des enfants qui pourront être sanctionnés sans aucune faute ni erreur commises. Juste qu’il est né d’une personne qui s’est présentée dans des élections quelconques.
L’autre impaire, plus symptomatique de son état d’esprit était d’appeler le public présent à voter en faveur d’un prétendu supérieur. ” Je recommande de voter Azali Assoumani, mon chef pour qu’il puisse terminer ses projets” a-t-il déclaré.
Est ce une manière de dire implicitement qu’il ne se considère toujours comme ministre de, donc obéit à ou juste qu’il s’est déjà habitué à vénérer Azali ?
Pour rappel, c’est cet ancien vice-président de l’île d’ Anjouan qui avait prédit ce qui est arrivé au gouverneur Abdou Salami mis en détention provisoire depuis déjà presque 3 mois. Il lui disait: ” il y a des gens qui te manipulent mais je te rassure que tu deviendras un chef de village au lieu d’un gouverneur si tu n’ obéis pas au président de la république”.
Apparemment, Moustadroine, président ou pas, son franc parler lui joue des tours. Sauf qu’à ce niveau, les paroles ont une résonance particulière, surtout dans le contexte actuel.[/ihc-hide-content]
Par Ali Mbaé