Le corps de l’ancien Premier ministre Ibrahim Halidi, décédé à l’hôpital de Mamoudzou dimanche 23 février 2020 a été amené de Mayotte à Anjouan ce mercredi 26 février à 11 heures par l’avion d’AB-Aviation, après des pourparlers entre les autorités françaises et comoriennes pour autoriser un transport par les airs. Par Mahmoud Ibrahime
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Le gouvernement comorien a fini par réagir après la mort de cet homme qui avait ouvert les portes du Nyumakele au candidat Azali en 2016 et lors du semblant d’élections présidentielles de 2019. Le gouvernement a pris en charge les frais du rapatriement du défunt et de cinq accompagnants.
Le corps a été ramené de l’aéroport d’Ouani à Tsembehou, où Ibrahim Halidi était marié et a eu ses enfants. À Bandrakouni, son village de naissance, il y a eu une nouvelle prière pour ceux qui ne l’avaient pas accomplie à Tsembehou. C’est là que l’ancien Premier ministre a reçu les honneurs militaires, avant d’être enterré en présence d’une foule énorme, mais sans le chef de l’État, Azali Assoumani, ni aucun autre membre du gouvernement, à part le secrétaire d’État chargé de la coopération, originaire du Nyumakele.
Deux oraisons funèbres ont été prononcées l’une par Anis Djohar, fils de l’ancien président de la République et l’autre par Hamada Madi Boléro, secrétaire général de la COI (voir texte ci-contre).
Le Gouverneur de l’île, Anisse Chamsidine, clôturant la cérémonie, a eu une phrase qui explique parfaitement l’absence d’Azali Assoumani et des membres du gouvernement à l’enterrement de cette personnalité politique et historique des Comores. Il a affirmé devant le corps d’Ibrahim Halidi qu’il ne faut pas faire du mal à autrui au point de ne pas oser aller à son enterrement.
Contrairement à ce que le journaliste d’Alwatwan, Abdillah Saandi Kemba, il n’y a jamais eu un orateur à qui on a donné la parole pour remercier le gouvernement pour le rapatriement du corps d’Ibrahim Halidi. Au contraire, ses enfants ont veillé à ce que le gouvernement ne soit pas évoqué pendant l’enterrement. Ils auraient préféré que ce dernier évacue leur père malade que de rapatrier le corps.
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