Le mariage traditionnel, le anda est d’une nécessité indiscutable pour certains. Temps, or, argent, bêtes… sont collectés pour l’accomplissement du grand-mariage. On devient donc un « homme accompli » après avoir réalisé ce rêve, qui permet de quitte le statut de Mnamdji, « enfant de la cité ». C’est une priorité pour le Grand-Comorien qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, ils mettent leanda en tête.
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Une fois avoir accompli toutes les prestations du grand-mariage, le marié peut porter le mharuma, signe distinctif de ceux qui sont devenus des wandruwadzima, « homme accompli ». Il entre dans le cercle fermé de ceux qui prennent les décisions importantes dans les villages. Il fait partie des notables. Les décisions sont prises dans le cadre traditionnelà l’avantage des grands notables dans un souci de préserver l’institution. Ils se réunissent dans ou non loin d’une mosquée pour exposer un problème et prendre une décision qui engage toute la communauté.Ils peuvent engager les décisions pour la construction d’équipement dans le village : écoles, foyers, bangwe, mosquées…
Les grands notables peuvent également prendre des sanctions contre un individu et souvent contre toute sa famille, c’est parfois le bannissement des activités traditionnelles.
Les chefs des villages, ceux qui ont accompli les obligations du anda reçoivent des dons en nature (une part de viande, un sac de riz,
L’accomplissement du anda permet de pouvoir prendre la parole en public. Même l’homme le plus intelligent au monde, s’il n’a pas fait son grand mariage, n’a pas le droit ni de prendre la parole ni de faire des propositions pour la communauté.
Sur le plan vestimentaire, l’homme accompli a le privilège de pouvoir accéderaux tenuesqui lui sont réservées : ledjoho, le dragila,… Du jour au lendemain, il est associé aux décisions de la ville où il se trouve. C’est bien le jeune mnamdji d’hier qui devient mnaikofia aujourd’hui au sein de la notabilité. Parfois, les hommes accomplis bénéficient d’une certaine immunité, en cas de souci social ou même judiciaire. Le andapeut devenir une barrière de protection.
Ces deux dernières décennies, on a vu une vague des jeunes qui deviennent des wandruwadzima . Se pose alors la problématique de leur intégration au sein du madjlis.
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