Suite à la visite du numéro deux de la diplomatie russe à Moroni, le candidat Said Larifou a réagi face à la presse, hier. Le candidat du parti Ridja a parlé d’absence de transparence et de manipulation. Il a prévenu le pouvoir que «le temps des fraudes électorales est révolu» et que seuls le code électorale et la loi serviront de guide et non les directives du ministère de l’intérieur. Par Ali Mbaé
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” Notre démocratie est devenue un instrument de chantage. Nos autorités mènent un combat de manipulation internationale. Nous exigeons des explications. L’arrivée de cette délégation russe est une source d’interrogations”, tels sont les mots lancés par le candidat Said Larifou à sa conférence de presse tenue hier à son cabinet. Il répondait à la rencontre entre le ministre des affaires étrangères , Souef Mohamed El Amine et le vice-ministre des affaires étrangères russes, Mikhail Bogtanov.
Larifou s’étonne qu’un candidat aux élections présidentielles continue à gérer et à recevoir les délégations étrangères. Pour lui, cela constitue “une ambiguïté et une absence de transparence”. Il est ferme :” le processus électoral ne se fait pas dans un cadre institutionnel. C’est le flou total. Il n’y a aucune crédibilité” constate-t-il. L’avocat accuse aussi le pays de Poutine d’être piégé :” Notre Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale l’a induit en erreur. C’est une entorse grave”.
Pour ce qui est de la sécurisation des élections, le candidat du parti Ridja reste inquiet quant au cadre de concertation mis en place entre les candidats et le ministère de l’intérieur :” Le ministre de l’intérieur veut maîtriser tout. Il est hors question qu’il nous impose ce qu’il veut. Nous n’arrêterons pas de discuter, mais seule la loi électorale, la code électorale nous guidera”. Le conférencier s’interroge sur les différentes installations de campements militaires dans certaines régions, et surtout dans le sud de Ngazidja :” Au lieu d’encourager l’agriculture, ils délogent les agriculteurs et prennent les terrains pour installer des campements militaires”, dénonce-t-il.
Pour rappel, à Simbousa Mbadjini un centre agricole est occupé dernièrement par les forces de l’ordre. Une opération qui irrite Said Larifou. Il soupçonne “l’organisation d’un fiasco électoral dans ma région natale “. L’avocat au barreau de Moroni prévient le pouvoir. Il insiste sur la nécessité de ne pas faire un pas en arrière et de penser à l’avenir du pays: ” Le temps des fraudes électorales est révolu. Nous ne pouvons pas faire reculer notre pays “, a-t-il conclu.
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