Vendredi matin, Said Larifou et son candidat au gouvernorat de Ngazidja, Salim Ali Dine, sont entrés en campagne via la presse. Larifou plaide pour «un vrai président», défend l’esprit des Assises, pourfend «le détournement des recommandations» et exhorte l’opposition à se «donner les moyens de la transparence» des élections quitte à exiger le report des élections. Il propose une convention avec les citoyens.
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]« La force des Comores», «Twamaya ya Comores», tels sont les slogans choisis par le candidat Said Larifou pour sa campagne à ces élections anticipées. Vendredi matin, même si ses équipes, son programme et sa logistique tardent à se mettre en place, comme pour d’autres candidats, il a convié la presse à son cabinet, situé à Mangani, pour entrer en campagne.
L’homme aux «19 ans de lutte, de combat politique, de révolution» revendique une «expérience» acquise tout au long, un savoir-faire, une connaissance profonde du pays et de ses aspirations. Il reconnaît des «erreurs», des «échecs» et en tire une motivation décuplée, une détermination sans faille et une force qu’il veut mettre au service des Comores.
Donc, devenir «un vrai président», «proche du peuple, prêt à se sacrifier pour lui, et qui ne se vautre pas dans le jeu politique et les manœuvres dilatoires au détriment de son peuple».
Les nombreuses expériences malheureuses dans les élections l’amènent à être plus circonspect et très vigilent. Il garde en mémoire 2002 et sa 4ème place, 2007, la présidence de l’île lui «a été volée», malgré les «52,80%» en 2010, de son ticket avec Fazul face à Ikillilou Dhoinine, c’est ce dernier qui occupera Beit-Salam et aux présidentielles de 2016, sur 25 candidats, il s’est classé 5ème.
Comme pour lui «la culture de la fraude électorale tente chaque pouvoir en place» il appelle d’abord à l’esprit de responsabilité des autorités, d’autant qu’elles sont conscientes qu’«elles sont dépourvues de soutien populaire». Aux candidats de l’opposition, il les exhorte à se «donner les moyens de la transparence quitte à exiger le report des élections» et à éviter de reproduire les mêmes erreurs d’analyse qu’en 2016; croire que la triche leur serait profitable. Surtout qu’il est convaincu qu’«une opération de grande envergure de fraude» est orchestrée. Ce qui explique l’absence de son parti à l’ouverture officielle de la campagne de la part de la commission électorale nationale indépendante affirme-t-il.
Du RIDJA, il en a été question, car malgré une candidature indépendante, c’est l’emblème du parti qui est utilisé. « Parce qu’il y a une nouvelle loi qui régit les partis. Et le Ridja ne fait partie des six partis politiques reconnus, même si il remplit pleinement les critères. Nous avions chargé une personne pour introduire une requête, mais ça n’a pas été fait» avance Larifou. En cette période charnière pour le pays «Le Ridja se doit d’être présent dans la bataille pour relever le pays.» L’avocat récusera l’accusation de n’être candidat qu’à des présidentielles, arguant que la seule année où il avait décidé de se présenter aux législatives il lui était interdit de revenir aux Comores sous Azali1.
La défection de Baco Mohamed pour «continuer le chantier des Assises et du référendum» ne convainc pas du tout le patron du parti. Autant, Larifou défend l’esprit des « Assises qui n’appartiennent pas à Azali, mais une initiative de feu Bazi», une « expérience exceptionnelle » et approuve les recommandations, autant il pourfend «le détournement des recommandations», et regrette les résultats du référendum. Et pour lui ledit chantier est fini avec le référendum. « Si des matelots veulent quitter le navire, ils le peuvent, mais le commandant tient la barre ».
Said Larifou peut compter sur son nouveau secrétaire national, Mohamed Moindjié, qu’il a présenté à l’occasion avant d’annoncer la signature d’une convention avec les citoyens sur ses engagements.
Le candidat au gouvernorat Salim Ali Dine souligne la proximité de son parti avec les jeunes qui sont propulsés devant la scène nationale.
Les deux candidats précisent que les projets feront l’objet d’une autre rencontre avec la presse avec présentation de l’ensemble de l’équipe.[/ihc-hide-content]
Par BIM