L’administrateur de l’île de Ndzouani, Abdallah Mohamed a été installé mardi par le président de la République et son gouvernement en présence du président de l’assemblée nationale, devant un millier de personnes. Un discours comique est tenu par le nouveau locataire de Dar Nadja et au Président de la République de crier fort que « Salami a su ce qu’il a fait, et il a appelé la gendarmerie de venir l’arrêter».
Il a été question de beaucoup de vœux et de prières lors de l’installation de l’administrateur d’Anjouan, mardi, en présence de l’ensemble des membres du gouvernement, du président de l’assemblée et d’un millier de personnes. Le Président de la République a beaucoup prié pour son ami traditionnel, Abdallah Mohamed, jusqu’à peu directeur de cabinet du gouverneur élu Salami, après avoir occupé le poste stratégique de secrétaire générale du gouvernorat.
Pour une transition de quelques mois, le chef de l’Etat invoque pour lui «qu’Allah te permette d’accoster ce bateau à bon port ». Et rappelle à l’administrateur de l’île la charge de cette responsabilité historique. «Beaucoup de gens ne voulaient pas que je vienne à Anjouan comme je le fais souvent, mais je leur rappelle que même si les armes qui étaient aux mains des insurgés ne sont pas ramassées, mais je viendrais et reviendrais comme d’habitude ». Dans son style habituel, avec un langage imagé, le président a prévenu «Il y a quelqu’un ici qui a dit que je suis le médecin et vous le médicament. Il ne faut pas que le médicament provoque de la nausée. Sinon, sachez que si le médicament n’est pas bon, le médecin prescrit immédiatement un autre». Il a également exhorté la population à s’impliquer «pour une cohérente solution d’une île qui a été aux mains de ces gens-là », s’interrogeant sur « Anjouan qui fait et chanté l’hymne national, Anjouan qui a permis la nation d’accéder à l’indépendance, Anjouan qui a tout… », mais plongée parfois dans des conflits.
Le cap de Salami n’a pas donné de résultats
« Ces gens-là » l’administrateur en faisait partie. Il était même le secrétaire général du gouvernorat. D’où son positionnement délicat. Même si il n’a pas caché sa joie pour ses nouvelles fonctions. « J’ai cherché le pouvoir pendant plusieurs années, mais en vain. Cette fois-ci c’est lui qui est venu frapper à ma porte ». Il ajoute : « nous avons aimé Anjouan et on continue à l’aimer. Avec vous ; population d’Anjouan et gouvernement central, un travail d’architecte sera bâti pour qu’après, je puisse remettre les clés au futur gouverneur sans soucis». Pouvoir «remettre les clés d’une île pacifiée et boostée» en quelques mois promet-il. Pour se démarquer, il précise que «Le Gouverneur qui était là, défendait lui aussi les intérêts de l’île, mais c’est la méthode suivie qui n’était pas la bonne. Nous allons adopter une autre attitude ». Il souligne par ailleurs que son gouvernement inclue tous les partis politiques du pays.
Par Nabil Jaffar