La police nationale a mis la main sur un réseau de vente et de consommation de produits illicites. Ces huit individus devraient être déférés au parquet ce vendredi. Figure parmi les produits saisis, de l’alcool. Un produit, pourtant, dont la consommation est tout à fait légale pour les majeurs.
Les descentes nocturnes ont eu lieu au Nord-est et au sud de Moroni, plus précisément à la Coulée et Madjadjou ce 31 octobre. Au Nord, le groupement d’intervention de la police nationale a arrêté cinq jeunes pour « vente illégale et consommation de produits illicites ». En effet, ici, un jeune homme a transformé son taudis en débit de boisson. Les habitants environnant s’y rendent pour acheter et, éventuellement, consommer sur place, avec toute l’ambiance qui va avec.
Mis à part la vente illégale d’un produit dont la consommation est légale, le propriétaire vendait aussi du cannabis et laissait ses clients consommer dans son habitation d’infortune. Tout son stock et toutes les personnes présentes sont cueillis par la police, avertie par le voisinage. « Non seulement, ils consomment des produits illicites, mais ils mettent de la musique à fond et nuisent à la sérénité des voisins exaspérés », concède à Masiwa un policier proche de l’affaire. Il rajoute que pas une nuit ne passe sans que des gens en état d’ivresse sèment la pagaille dans le quartier.
Dans le cadre de cette patrouille visant essentiellement les « emmerdeurs de nuit », la police a effectué une deuxième descente à Madjadjou, un quartier du Sud de Moroni qui a une solide réputation en matière de vente et consommation de drogues. La police a surpris des jeunes, assis tranquillement au bord de la voie publique, en train de fumer du cannabis. Ils sont deux. La police les a arrêtés pour «consommation de produit illicite » et « ivresse manifeste sur la voie publique ». En tout, la police a saisi sept joints et un nombre important de bouteilles d’alcool, y compris de l’alcool artisanal très prisé mais aussi très juteux.
Il faut dire que si la police reconnait la légalité de consommer de l’alcool (il y a des restrictions, l’ivresse publique notamment), dans nos différentes localités, les autorités coutumières font fi des lois de la république et s’en prennent violemment aux consommateurs, …parfois avec l’appui des autorités policières. A Mistoudjé dans le Hambou, nous avons appris que des cabanes sont détruites « parce qu’elles servaient de bar ». La même chose se produit souvent à Nioumadzaha, le village limitrophe, juste au Nord.
Que risquent ces autorités coutumières qui s’érigent en juges, si jamais les victimes les poursuivaient devant la justice ? Surement rien !
Par TM