Le gouverneur sortant de Ngazidja et pas moins candidat à la présidentielle défend son bilan de presque trois ans à la tête de l’île autonome. Les échecs qu’il a enregistrés ont un bouc émissaire: il s’appelle Azali Assoumani, à qui il fait porter des graves accusations. Par TM
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Tout ce qu’il n’a pas pu réaliser, c’est parce que le régime d’Azali Assoumani lui a délibérément mis des bâtons dans les roues. C’est en résumé ce qu’on peut retenir du premier meeting en solo du candidat à l’élection présidentielle anticipée du 24 mars, Hassani Hamadi Mgomri. En effet, les trois années qu’il aura passées à la tête de l’île ne sont pas riche en bilan, et ça, il ne le nie pas. Toutefois, il se dédouane de toute responsabilité si par exemple les étudiants de l’université des Comores n’ont jamais vu la couleur de ces minibus qu’il aurait demandés à la Réunion, et dont l’envoi est avorté par «une autorité du pouvoir central».
«J’ai fait des pieds et des mains pour obtenir un don de dix minibus à la Réunion pour faciliter le transport des étudiants de l’université. Après des mois d’attente, j’ai finalement appris qu’une autorité du gouvernement central a interdit l’envoi de ces véhicules», dénonce le gouverneur très riche en projets et pauvre en terme de réalisations. Qu’à cela ne tienne, Samir Mahamoud qui avait pris la parole au nom des sortants de l’UDC où enseigne Hassani Hamadi veut donner une chance à ce dernier à accéder à la magistrature suprême. Son bilan terne ne le dissuade pas quant à ses intentions.
Pour Samir, si Hassani Hamadi n’a pas pu tenir parole à 100% vis-à-vis des étudiants, «c’est parce que les promesses qu’il a faites sont dignes d’un président» et non d’un gouverneur. En conséquence, «je crois que nous devons l’élire président pour mener à bon port ses projets». L’ancien étudiant devenu agent de la fonction publique pendant ce régime reconnaît que le bilan du prédécesseur de son mentor est rayonnant à beaucoup d’égard que celui de Hassani Hamadi. Mais cela n’est pas faute d’ambition ou de créativité. «Les portes sont toutes verrouillées à Hassani Hamadi pendant qu’elles étaient grandement ouvertes à Mouigni Baraka».
Décidément, le disciple est sur la même longueur d’onde avec son maître lequel se targue d’avoir mis sur pied 2000 emplois contre 3000 de promesse de campagne. «J’ai promis pendant la campagne de créer 3000 emplois pendant cinq ans. Il se trouve qu’actuellement j’ai embauché 2000 jeunes dont 1500 sortants de l’UDC. Il y a eu 2000 licenciements [dans l’administration centrale], j’ai créé 2000 emplois [dans l’administration insulaire]». Abordant la politique dans le vif, Hassani Hamadi est convaincu que sans le rétablissement des accords de Fomboni, «les îles se disloqueront», prévient celui qui avait pris une part active dans les assises nationales, où était élaboré le projet de déconstruction des fameux accords de Fomboni, en amont du referendum constitutionnel du 30 juillet pour entériner les recommandations.
Les prisonniers et les exilés politiques, Hassani Hamadi promet de les libérer une fois à Beit-Salam. Il a pris soin de citer nommément l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, le gouverneur élu d’Anjouan Abdou Salami Abdou, et l’ancien vice-président Djaffar Ahmed Said, tous en prison ou en exil. «Ça ne suffira pas de les libérer. Nous engagerons des poursuites judiciaires à l’encontre de leurs bourreaux. Il faut qu’ils rendent des comptes», durcit le ton le candidat qui accuse le régime d’avoir «vendu Mayotte à 50 milliards de nos francs». Des jeunes de Moheli et d’Anjouan étaient au meeting de Mtsangadjou Dimani vendredi passé. Ils sont intervenus pour appeler à élire Hassani Hamadi lequel déplore l’appropriation par l’État du matériel octroyé par une commune de Soudan en vue de créer une école professionnelle.
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