Fahmi Said Ibrahim est de retour et ses partisans ont marqué le coup. 2 heures pour que le cortège fasse Hahaya-Itsandra où il a tenu sa première réunion publique à Ngazidja. 2021, à Anjouan et fin de la tournante après Mohéli, libération des prisonniers politiques et des piques au président-candidat ont constitué les points essentiels de son discours. Par Ali Mbaé
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En voyage depuis l’annonce de la liste provisoire des candidats autorisés à conquérir Beit-Salam, Fahmi Said Ibrahim vient de regagner Moroni, hier dans la journée. Comme tous les autres candidats, il a été accueilli en grande pompe par les siens à l’aéroport de Hahaya avant de se diriger vers son quartier général pour son inauguration.
Accompagné par une foule en liesse, composée de ses militants, sympathisants et de personnalités soutenant sa candidature, il a fait une halte, dans sa ville natale, Itsandra Mdjini, où il a tenu son premier discours à Ngazidja. Presque deux heures de temps écoulées pour rallier Itsandra Mdjini, de Hahaya, à cause d’un long file de vitz, constituant son cortège, transportant des militants qui n’ont d’ailleurs pas cessé de crier: « wo mwaha ndowu», ce qui veut dire, en substance, qu’ils vont gagner cette année.
S’adressant à ceux qui le fustigent d’avoir passé beaucoup de temps à l’extérieur, ce candidat malheureux aux dernières élections présidentielles de 2016 répondra ainsi: «1/3 des comoriens vivent en France. J’ai voulu aller leur expliquer mes ambitions de faire des Comores un pays stable et surtout mon projet de développement de notre pays. A Mayotte, on doit aller dans un consensus. j’ai voulu échanger avec nos compatriotes» a-t-il déclaré.
Les attaques fratricides entre lui et les autres candidats qui se réclament de Juwa n’ont pas échappé à son attention. Et lui, et les autres, chaque clan tente d’amadouer les militants de l’ancien président à travers son emprisonnement. «Je libérerai Sambi et les autres prisonniers politiques», voilà le mot d’ordre.
En ce qui concerne la tournante, Fahmi tacle ceux qui disent que jamais il ne cédera pas le pouvoir en 2019 : « Certains disent que je mens. Je n’irai pas au-delà de 2021. C’est un engagement que je prends. Si nous supprimons cette tournante, c’est en 2031 après le tour de Mohéli» a-t-il affirmé.
L’avocat a lancé quelques piques au candidat Azali Assoumani :« Je ne serai pas un président arrogant. Je ne mépriserai personne et je ne serai pas un impoli. Je ne ferai pas la justice mon instrument de manipulation pour emprisonner des innocents».
Pour Achrafi Said Hachim un autre candidat de 2016, son choix de soutenir Fahmi ne relève pas du hasard. « Il est celui qui peut nous faire revenir aux Accords de Fomboni et maintenir l’unité nationale.Il est aussi une personnalité qui possède le potentiel nécessaire pour le développement des Comores», a-t-il confié.
Après ces déclarations, le cortège a repris son chemin, sillonnant Moroni, achevant son parcours au quartier général du candidat, situé à l’immeuble Rivka, face à l’Alliance Française.
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