Les Comoriens de l’archipel ont fêté mercredi l’eid el-fitr après 29 jours de privations, un jour après ceux de la diaspora de France.
Le mois de ramadan n’a pas été marqué par des pénuries de nourriture malgré les craintes qui sont apparues après le passage du cyclone Kenneth. La seule pénurie dont a souffert une bonne partie de la population fut celle de l’électricité.
C’est donc dans la joie que les Comoriens ont répété ces gestes que font leurs ancêtres depuis mille ans. Se réveiller aux aurores, revêtir les beaux habits préparés depuis la veille. Rejoindre les amis dans la mosquée du vendredi pour la communion avec toute la fraternité musulmane. Prier, se charger de la bénédiction divine. Retourner chez soi, sourire à sa femme, lui prendre la main pour lui transmettre cette bénédiction, mais aussi en signe de reconnaissance pour son dévouement pendant ce mois de jeûne. Se rendre chez soi, tendre la main à ses parents. Leur souhaiter encore d’autres eid. Voir les familles, les voisins et ceux qu’on avait oubliés. Se réjouir de leur présence. Partout, boire, manger beaucoup ou un peu pour ne pas froisser.
Et pour d’autres pousser le pas jusqu’aux cimetières, lire des duaan pour les morts, leur souhaiter le paradis.
Toujours avec ce sourire beat de ceux qui ont le sentiment d’avoir suivi le chemin de Dieu pendant un mois.
Mahmoud Ibrahime