Apparemment on arrêtera jamais de parler de Moustadroine et de Mohamed Daoudou. Aucune semaine ne passe sans qu’ils dérapent. Si les français disent que toute chose a ses limites, certaines de nos autorités n’ont pas toujours compris ce proverbe. Ils se donnent la liberté de parler sans tenir compte de ceux qui peuvent les écouter un jour. Et pourtant, un autre adage recommande de ” tourner la langue sept fois avant de parler”.
Lors de l’ouverture du quartier général à Moroni- Irougoudjani, le ministre de l’intérieur s’est adressé au public présent dans ce mini meeting ainsi : ” Dites-moi comment je peux dire qu’on n’a pas gagné ces élections et pourtant c’est moi qui vais les proclamer le 24 mars. Je sais déjà ce que je vais dire”.
Des propos considérés comme incendiaires venant du ministre en charge des élections. Déjà, les 11 candidats s’opposant au régime soupçonnent le gouvernement de vouloir truquer ces prochaines échéances électorales. De tels propos ne font que semer le doute quant à la transparence et la crédibilité du scrutin du 24 mars prochain. Et cela peut aussi justifier malheureusement la thèse de ces candidats. Annoncer un résultat d’un scrutin à quelques jours de sa tenue. Pourquoi dépenser toutes ces millions d’argent pour une compétition dont l’un des arbitres sait déjà qui va gagner ? Pourquoi tenir de tels propos quant on sait que le code électoral exige que la commission électorale nationale indépendante soit la seule à proclamer les résultats et que le procureur générant l’a confirmé il y a un mois?