Le « vocable » est de Nassuf Djailani, poète maorais dans une peinture bouleversante de son « archipel acculé à l’ombre des nations… », de ses « îles chamailleuses…aliénées…désespérées… querelleuses …», de son « île hippocampe…rebelle…pressée de s’en aller ». Voir son œuvre « ROUCOULEMENT » (éditions Komedit), une œuvre qui vaut le détour, un poète qui redonne de l’âme à ceux qui en ont bien besoin.
«COMORIÂNERIES» des chefs d’État qui se sont succédé depuis l’indépendance et qui gèrent le pays comme leur chose. Ça a commencé avec Ahmed Abdallah, ses fils, son village, son clan jusqu’à Azali, aujourd’hui, avec son neveu, son village, son clan en passant par Papa Djo et ses gendres qui avaient écœuré le pays par leurs rivalités et leurs « affaires ».
«COMORIÂNERIES » des partis qui avaient fait jaillir l’espoir. Le PASOCO sans orientation qui n’a pas su faire face à « l’indépendance dans l’amitié et la coopération avec la France ». Le FD, coupé des masses par une pratique infantile, balayé par la première bourrasque et qui n’est aujourd’hui que l’ombre de lui même !
«COMORIÂNERIES» de cette opposition virtuelle, incapable de s’unir, de se projeter vers le futur à travers un programme.
«COMORIÂNERIES» de la société comorienne, minée par un séparatisme agressif qui bouche tous les horizons
«COMORIÂNERIES» de ces intellectuels comoriens appendices des féodalités et suppôts avachis des pouvoirs oppressifs
«COMORIÂNERIES» de l’impuissance, du suivisme, de la mendicité, de la diplomatie de la main tendue, de la pauvreté généralisée des simples gens.
Idriss (12/12/2019)