Après les tumultueuses affaires de « faux et usage de faux, d’escroquerie et abus de confiance» qui ontconcerné les trois actionnaires de la Banque Fédérale de Commerce dont Bashar Kiwan contre son actionnaire majoritaire Sheikh Saba Jaber, ce dernier songerait à céder ses actions et à se désengager de la Banque. De plus, la validation du nouveau directeur nommé par le conseil d’administration reste toujours en suspens auprès de la Banque Centrale des Comores. La cause Gourama, le nouveau chef de la BFC serait fiché personne à risque. Par Hayatte Abdou
Vers quoi s’achemine la banque fédérale de commerce? Cela fait presque un an dépuis que son nouveau directeur général, Gourama, officie dans l’entreprise. Pourtant, ce dernier n’est toujours «pas validé par la Banque Centrale des Comores». Comment un dirigeant d’une banque peut-il exercer dans un pays sans qu’il soit validé par le régulateur, l’autorité compétente dans le domaine? Contactée, la Banque Centrale des Comores n’a pas souhaité s’exprimer.
Non seulement mais depuis le mois de novembre dernier, les actionnaires se déchirent. Sheikh Saba Jaber actionnaire majoritaire a intenté un procès aux trois partenaires et actionnaires dont Bashar Kiwan. Ce dernier serait considéré par la Banque comme un homme «douteux».
Cependant, si certain responsable de la Banque disent que Bashar Kiwan ne serait pas actionnaire, il est claire que les statuts de création de la banque Fédérale de Commerce prouvent le contraire. En effet, quatre hommes y sont inscrits en tant qu’actionnaires, dont «Monsieur Bashar Kiwan».
Toutefois, ce n’est pas le seul problème que rencontre la banque. Le 18-10-2018, un jugement est rendu en faveur du Sheikh Saba Jaber Al Sabbah qui est actionnaire majoritaire de la banque. Ce dernier avait déposé plainte pour «escroquerie, faux et usage de faux et abus de confiance» à l’encontre de trois de ses partenaire, Bachar Kiwan, Majid Suleman et Ali Kazman. Selon le jugement rendu, ces derniers sont reconnus «coupables de faux et usage de faux et abus de confiance». Et sur l’action publique, ils sont «déclarés coupables d’escroquerie». Les trois hommes doivent verser à la Banque fédérale de commerce la somme de «11milliard 741 de francs à titre de dommages et intérêts pour tous préjudice subis» lit-on dans le jugement.
Dans cette tumultueuse affaire, malgré la nomination d’un nouveau directeur, la Bcc selon une source digne de fois n e l’a toujours pas validé, car «il serait fiché comme une personne à risque».
Quant à l’actionnaire majoritaire, le Sheikh Saba Jaber, des négociations avec le groupe Duval étaient entamées pour une reprise de la banque. Mais aux dernières nouvelles, la piste se refroidit. Il chercherait à se désengager.