Le convoi du chef de l’État en congé pour la campagne électorale a évité de justesse une collision qui lui aurait été fatale avec un éboulement, ce 7 mars à Sima. Ses proches parlent d’une tentative d’assassinat. Par TM
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Encore une énième tentative d’assassinat contre une autorité du régime en place. Hier jeudi, le principal locataire de Beit-Salam Azali Assoumani a échappé de justesse à un éboulement de rochers en se rendant dans la région de Sima pour un meeting électoral. Son convoi traversait les routes montagneuses de ladite région quand soudain des pierres sont tombées juste devant, a-t-on appris de source de BeitSalam qui ajoute que le convoi fut bloqué le temps qu’un renfort arrive pour dégager la voie. Catastrophe naturelle ou tentative d’assassinat? A l’heure où nous bouclions ces lignes, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités. Nous avons, à maintes reprises, essayé de joindre le commandant de la gendarmerie nationale pour en savoir plus, il est resté aux abonnés absents. Le ministre de l’intérieur et le directeur de cabinet du chef de l’État chargé de la défense, aussi.
Notre interlocuteur de Beit-Salam assure de son côté la thèse d’une tentative d’assassinat. Il s’agirait de mines qui auraient explosée au passage du convoi. Des fils auraient même été aperçus après l’événement qui aurait pu coûter la vie aux passagers du convoi présidentiel. Il eut fallu attendre des renforts venant et de Ouani ville et de Mutsamudu pour dégager la voie afin que le convoi puisse poursuivre son chemin, comme si de rien n’était. Depuis qu’il est président, c’est la troisième fois qu’Azali Assoumani est la cible d’une attaque, si celle d’aujourd’hui se confirme. Il y a un an, en février 2018, l’attentat aux clous à l’aéroport de Bandar es Salam de Mohéli. Alors que son avion devait atterrir pour le ramener à Ngazidja, la piste était jonchée de clous. Une affaire qui a conduit deux agents de l’aéroport à comparaître devant la cour de sûreté et en prison, épargnant les services de sécurité, telle la brigade de gendarmerie pour le transport aérien, censée veiller sur la sécurité de la piste entre autres missions. Au mois de juillet de la même année, des proches du vice-président Djaffar Ahmed Said sont arrêtés pour «tentative de coup d’Etat» et condamnés, pour la plupart d’entre eux, à la perpétuité au mois de décembre par la cour de sûreté de l’État. Le même mois, le véhicule du vice-président Moustadroine Abdou a été criblé de balles à Mpouzini Anjouan, dans la nuit du samedi à dimanche 22 juillet. Les auteurs sont eux aussi condamnés à perpétuité. Reste à savoir qui sera arrêté dans cette affaire de Sima et quelle peine encourrat-il.
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