Un parcours débuté sur les chapeaux de roues. Le jeune romancier, Ali Zamir, qui a effectué une entrée triomphale dans le monde littéraire après le succès phénoménal de son premier roman Anguille sous roche(Le Tripode, 2016) affiche aujourd’hui trois romans à son actif, de nombreux prix littéraires, une multitude d’émissions à la radio et à la télévision ainsi que de nombreux articles de presse, tous flatteurs à son sujet. C’est que le natif de Mutsamudu (Anjouan) forcel’admiration des médias et de ses nombreux lecteurs. En seulement trois ans, Ali Zamir a réussià creuser son sillon dans l’arène de la littérature francophone et s’installer confortablement sur un piédestal. Couvé parles éditions Le Tripode,le jeune homme roule sa bosse un peu partout en Europe (France, Allemagne, Belgique) en enchainant les salons littéraires et les conférences. Il semble destiné à un bel avenir. Pleine lucarne sur un phénomène nommé Zamir. Faïssoili Abdou
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Anguille sous roche, son premier roman, publié en 2016 aux éditions le tripode, a crée la surprise. La presse a alors unanimement salué les qualités de ce jeune romancier qui a réussi la prouesse de rédiger un roman de 318 pages en une seule et unique phrase. Le journal Le Mondea alors qualifié l’écrivain d’ « Ovni littéraire de la rentrée », tandis que Télérama parla d’un « premier roman impressionnant de maitrise », le journal Est-éclair parlera de son côté d’un « écrivain prometteur » tandis que l’hebdomadaire Jeune Afrique qui le classait parmi les auteurs africains qui ont marqué l’année 2016 évoqua « une expérience littéraire aussi saisissante qu’envoûtante ». Il en fut ainsi jusqu’au Président français Emmanuel Macron qui, dans un discours axé sur l’ambition pour la langue française et le plurilinguisme prononcé le 20 mars 2018 à l’Institut de Franceà Paris, cita l’écrivain Ali Zamir parmi d’autres auteurs de l’espace francophone. La langue française « permet de dire une expérience du monde qui aurait pu rester enfouie comme cette anguille sous roche dont parle le récit éblouissant d’Ali Zamir », a souligné Macron.Des propos qui sonnent comme un écho à ceux du jeune écrivain qui, en septembre 2016, confiait déjà au journal Le Figaro : « Je me suis toujours senti en communion avec la langue française. C’est une langue qui a fait ce que je suis aujourd’hui et je ne sais pas ce que je deviendrais sans elle. Je ne connais aucune autre langue qui me permettrait de dire exactement ce que je veux dire ou ce que je ressens. C’est une langue qui m’a choisi ». Le roman qui a été traduit en plusieurs langues dont l’Allemand, l’Anglais et le Néerlandais a été adapté au théâtre et joué sur plusieurs scènes notamment au théâtre Gérard Philippe à Saint-Denis et au Festival off d’Avignon.
La finesse de sa plume, son talent de narrateur hors norme se sont confirmésau fil de ses publications suivantesMon étincelle (2017) et Dérangé que je suis (2019). Son succès aussi ne se dément pas. Ainsi, à la suite de la publication du deuxième roman d’Ali Zamir,le célèbre écrivain et enseignant franco-congolais, Alain Mabanckou, qui était déjà un grand ami de Salim Hatubou,écrivait sur le réseau social Twitter : « Les Comores ont désormais un grand écrivain. Ali Zamir confirme son talent étincelant ». Digne successeur de ses ainés qui baignent dans ce monde littéraire voilà des années déjà et qui abreuvent de leurs plumes acérées les lecteurs de nos îles et au-delà. Installé à Montpellier depuis trois ans, Ali Zamir ne se détache pas pour autant des îles Comores qui semblent être sa source d’inspiration. Ses romans racontent tous des bribes d’histoires du vécu de ses compatriotes. Un moyen parmi tant d’autres pour ce trentenaire surnommé par les médias le « ciseleur de mots » de faire connaitre l’archipel des Comores à ses lecteurs étrangers.
Car, à travers sa réussite Ali Zamir s’impose comme le porte-étendard de la jeune littérature comorienne que son succès a porté au pinacle. Sur les plateaux de télévision, dans les émissionsradio, les conférences et salons où il est régulièrement invité Ali Zamir parle constamment de l’archipel des Comores, ces magnifiques îles qu’il porte dans son cœur.
Lauréat du prix « Roman France Télévisons 2019 » pour son dernier romanDérangé que je suis, Ali Zamir qui dispose déjà d’un certain nombre de distinctions et prix (pour ses deux premiers romans) dans son escarcelle poursuit tranquillement son bonhomme de chemin. Depuis son nouveau cocon à Montpellier, l’ancien directeur de la culture et des affaires associatives de l’île automne d’Anjouan suit avec beaucoup d’intérêt l’actualité de l’archipel des Comores. Toujours inspirante. Ses lecteurs attendent déjà avec impatience son prochain roman.
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