C’est devenu un rituel pour les candidats. A leur retour, militants et sympathisants se ruent à Hahaya pour les accueillir. Hier, c’était le tour d’Ali Mhadji. Mais avant de prendre la route avec sa suite, il s’est adressé à la presse, et a annoncé certains de ses priorités. Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]En voyage depuis la semaine dernière, Ali Mhadji est de retour. Il a foulé le sol de l’aéroport de Moroni, hier dans la journée. Accueilli par près de 200 militants et sympathisants, le candidat aux présidentielles a expliqué pourquoi il a choisi de se rendre en Afrique, contrairement aux autres candidats qui privilégient tous la France :” On a des liens forts avec la Tanzanie. J’étais obligé de sillonner les pays qui nous entourent pour les mettre au courant de mon projet, afin qu’ils puissent m’accompagner une fois que je serai élu ” a-t-il déclaré.
Il n’a pas tardé à réagir aux derniers événements. Ce que subit son ami et ancien militant de la CRC, Idi Boina, le tient à cœur :” C’est un régime dangereux. Comment peuvent ils instrumentaliser la justice? ils ont emprisonné Idi Boina pour une affaire déjà jugée et dont il n’est reconnu coupable de rien. c’est regrettable! Je vous promets qu’une fois à Beit-Salam, je mettrai fin à toutes ces mauvaises pratiques qui ne font que donner une mauvaise image à notre cher beau pays”, regrette cet élu qui a récemment réintégré l’assemblée nationale après des mois de cavale.
L’instant n’était pas opportun pour livrer son programme. Toutefois, il n’a pas manqué d’avancer quelques engagements qui permettront, selon lui de redresser les Comores . ” Une justice digne de ce nom sera notre premier combat. Rétablir l’ordre constitutionnel est notre souci. Nous devons revenir aux accords de Fomboni, …” a-t-il affirmé.
Ali Mhadji se veut solidaire avec les candidats qui appellent au” tout sauf Azali “. Mais lui, il va un peu plus loin. Il promet de sillonner partout, dans l’ensemble des trois îles pour dénoncer les manigances et les manœuvres que veut mettre en place le candidat Azali Assoumani.
Pour rappel, ce parlementaire, élu de la même région que le président-candidat et sous la bannière de la Convention du Renouveau des Comores(CRC) a décidé de prendre le large quelques mois après l’élection de 2016, accusant Azali, de vouloir gouverner avec un programme autre que celui qui l’a conduit à Beit-salam et d’instaurer une dictature. Puis, il a réussi à s’imposer au sein de l’opposition. Poursuivi dans l’affaire du gendarme amputé de la main et recherché, il était en cavale, comme son collègue Abdallah Tocha Djohar. Bizarrement, son nom a subitement disparu lors du procès à la cour de sûreté. Et un temps perdu son immunité parlementaire et même remplacé à l’assemblée par son suppléant, il a vite retrouvé son siège.[/ihc-hide-content]