Said Mohamed Achmet, candidat aux présidentielles a convié la presse hier pour dénoncer les abus de pouvoir du gouvernement et du président en congé. Il a fait part de sa lettre à la céni, demandant l’application des articles 83 et 84. Par Abdoulraouf Ibrahim
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Dans une conférence de presse tenue hier à sa résidence de zilimadjou, le candidat du mouvement « HURY » a dénoncé haut et fort le système du gouvernement en place. Au cours de son allocution qui n’a pris que 20 minutes, Said Mohamed Achmet a énuméré les mauvais coups que le gouvernement continuent de faire. Selon lui, le gouvernement malmène le pays au péril des citoyens comoriens qui peinent à subsister. Pour justifier ces propos, Il a tout d’abord parlé des intimidations que l’État a infligé aux étudiants du site de Ndzuani de l’université des Comores qui étaient contraints de sécher les cours de la matinée du 12 mars pour rencontrer le candidat- président Azali Assoumani, sollicitant d’échanger avec eux. Une situation très dérangeante qui ne laisse personne insensible.
Il a en outre montré que les 11 candidats de l’opposition condamnent eux aussi avec fermeté ces pratiques. « C’est quand même triste de voir que l’État promulgue des lois et les piétine à la fois. Il enfreint les règles que les citoyens comoriens doivent respecter et quand on ose le dire, il nous écoute même pas. Aujourd’hui on voit clairement les stratagèmes cyniques mis en place. Le président qui use de sa position de président de l’union en congé pour faire des campagnes déguisées en contraignant les agents du service public à faire campagne pour lui. Et cela pendant qu’ils nous privent de voyager pour poursuivre nos meetings électoraux et menacent de muter les fonctionnaires quand ils vont à l’encontre de leurs exigences. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai adressé personnellement une lettre au président de la commission électorale nationale indépendante, Dr Djaza Ahmed Mohamed en lui demandant d’appliquer conformément les articles 83 et 84 N14-004/ AU pour vite agir et prendre toutes les dispositions nécessaires et immédiates pour les cours de la matinée du 12 mars soient assurés par les professeurs du site de Ndzuani de l’Université des Comores. »
Achmet était très serein et ferme quand il dénonçait le système dictatorial du régime au pouvoir. Il a même évoqué le cas de l’arrêté ministériel qui va à l’encontre du code électoral. Il s’agit de l’arrêté ministériel qui légitime le gouvernement d’user des moyens de l’État à leurs services. Des actes insensés qui selon le candidat, sont condamnés fermement par la commission électorale nationale indépendante en se référant au code électoral. « Je reste convaincu de l’utilité d’informer et d’éclairer constamment les comoriens ainsi que la presse et l’opinion internationale sur les agissements du candidat Azali Assoumani. Par ses agissements, il tend à déstabiliser, troubler et mettre le désordre dans le pays», a-t-il ajouté.
Jusqu’à là, le moins qu’on puisse, ce que les opposants ne comptent pas baisser les bras et laisser le terrain à Azali. Ils offrent une résistance constante et farouche unanimement, malgré les milliers des bâtons que le gouvernement mettent dans les roues.[/ihc-hide-content]