17 juillet 2019. Tôt ce matin, les forces de l’ordre ont arrêté 8 personnes à Barakani, fief de Mohamed Bacar.
Ce matin, l’armée a procédé à l’arrestation de huit personnes dans la ville de Barakani, le village fief de Mohamed Bacar, l’ancien “chef d’Etat d’Anjouan”, toujours en exil au Benin.
Ces arrestations sont probablement liées aux explosions qui ont eu lieu ces derniers jours à Anjouan (voir Masiwa 273 – “Anjouan, la poudrière s’enflammerait-elle ?“).
Le mouvement politique soutenant Mohamed Bacar et qui a fait campagne lors des dernières présidentielles en faveur d’Azali Assoumani, a dénoncé clairement dans un communiqué ces arrestations et même le maintien en prison de nombreux Comoriens pour délit d’opinion. Ce communiqué marque la première rupture officielle entre les bacaristes et le chef de l’Etat comorien.
Communiqué du RENIC :
“La coordination du RENIC vient d’apprendre l’enlèvement hier soir par les hommes de main d’AZALI d’une dizaine de jeunes dans la ville de Barakani, fief du Président Mohamed BACAR.
Notre famille politique dénonce avec vigueur cette barbarie instaurée en mode de gouvernance par ce régime dictatorial en fin de règne et sans aucune alternative autre que la violence et l’intimidation.
Nous exigeons la libération inconditionnelle et immédiate de tous ces jeunes ainsi que celle de toute personne privée de liberté par ce régime en raison de son opinion, de ses croyances ou de appartenance.
Nous reviendrons vers vous avec plus de précisions dans les prochaines heures.
La coordination du RENIC”