Sast, Hassani, Regne et Eli graciés par Azali
Par décret en date de ce 10 août 2019, le chef de l’État Azali Assoumani a gracié Saïd Ahmed Saïd Tourqui, Bahassane Ahmed Saïd, Mohamed Ali Abdallah dit Regne et Elhad Ibrahim Halifa dit Eli. Les deux premiers avaient été condamnés à perpétuité, accusés d’avoir préparé un coup d’État. Les avocats de Sast et Bahassane avaient renoncé à défendre leurs clients devant les juges, dénonçant les vices de procédures qui se sont accumulés depuis l’enquête militaire jusqu’à l’instruction et même le jugement. Regné et Eli ont été accusés d’avoir voulu tuer le VP Moustadrane. Ils auraient tiré près de 20 fois sur la voiture du Vice-Président sans avoir jamais pu toucher l’un des trois occupants. Jusqu’à aujourd’hui, la voiture n’a jamais été montrée au public.
Leur peine avait déjà été réduite le 19 mai dernier, à l’occasion de l’eïd.
Ces libérations arrivent au moment où l’opinion publique vient d’apprendre que plusieurs médecins ont annoncé que l’ex-président Mohamed Abdallah Ahmed Sambi est gravement malade et doit être évacué pour être soigné. Alors que le chef de l’État Azali Assoumani reste inflexible sur la libération du président Sambi, en prison depuis une dizaine de mois, il libère d’autres prisonniers qu’il avait fait condamner à perpétuité.
Mahmoud Ibrahime