Le conseiller en communication du chef de l’Etat comorien, l’inamovible Said Ali Saïd Ahmed a encore une fois subi la colère de la diaspora comorienne à l’aéroport Charles de Gaulle. En novembre 2019, il avait été bousculé et insulté, cette fois il a reçu de la farine et des œufs.
Plusieurs dizaines de Comoriens de la diaspora étaient arrivés à l’aéroport Charles de Gaulle très tôt dans la matinée pour attendre que l’avion du chef de l’Etat se pose et espérer manifester véhément leur opposition aux actes qu’ils qualifient de dictatoriaux qui se déroulent aux Comores depuis 2018.
Comme ils le font depuis le 24 mars 2019 place de la République à Paris, les Comoriens de la diaspora parisienne ont pu manifester aux cris de « Gozibi ! Gozibi ». Ils ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Azali n’est pas notre président ».
Le conseiller en communication, en place à la présidence depuis 2004, a été surpris alors qu’il venait de récupérer ses bagages. La farine et les œufs ont largement recouvert ses habits.
La délégation du chef de l’État Azali Assoumani est arrivée au sommet de Paris dans laquelle doit être discutée mardi prochain la relance des économies africaines freinées par la covid-19. Azali Assoumani n’était pas invité en tant que chef d’Etat à l’origine, mais il a été introduit dans la délégation de l’Union africaine.
Le chef de l’État n’a pas cherché à rencontrer la diaspora comorienne présente dans l’aéroport. Il a tout simplement fuit assez rapidement par le parking, tandis que quelques membres de sa délégation se retrouvaient nez à nez avec des membres de Daula ya Haki qui ont dit clairement qu’ils cherchaient activement l’hôtel ou le chef de l’Etat s’est caché.
Étrange situation que celle d’un Chef de l’État dont le mandat légal arrive à échéance le 26 mai prochain, mais qui à l’intérieur du pays entre dans les mosquées et prie encadré par des gardes du corps, et qui à l’extérieur est obligé de se cacher de ses compatriotes de peur qu’ils ne l’enfarinent.
MiB