La gendarmerie d’Anjouan a bouclé le stade de Missiri (Mutsamudu) ce matin vers 7h00 et a fait le plein de ses deux camionnettes. Une vingtaine de sportifs matinaux devront aller s’expliquer à la brigade du pourquoi ils faisaient du sport sans masques, ni distanciation sociale.
Au même moment, d’autres sportifs ont été pris à Chitsangani-Tennis. Au total, ce sont près de 40 personnes qui ont été arrêtées.
Mais, alors qu’on s’attendait à ce que la gendarmerie exige le payement d’une amende pour les sortir de prison, nous apprenons que celle-ci a obligé ses prisonniers à effectuer des travaux obligatoires de débroussaillage dans l’enceinte de la gendarmerie. La cour et les abords de la gendarmerie ont été nettoyés.
Bien qu’ils soient relâchés vers midi après la corvée et sans amendes pour cette fois, ils risqueraient gros, s’ils récidivaient d’après un des interpellés. « Ils ont relevé nos identités. On nous a avertis que la prochaine fois ça ne sera pas pareil.”
Dans ces conditions, aucune administration comorienne n’a besoin de personnel pour le nettoyage. Il suffirait chaque matin d’aller chercher dans chaque ville et quartier des citoyens qui n’ont pas de masques ou même ceux qui n’ont pas respecté le Code de la route. La gendarmerie nationale des Comores va-t-elle réinventer le travail obligatoire ou une nouvelle forme d’esclavage ?
La gendarmerie du Nyumakele, une des régions les plus pauvres d’Anouan a, elle, trouvé un moyen de reconstruire son bâtiment : chaque contrevenant doit payer une tolle d’une valeur de 6000FC.
Informations réunis par la Rédaction de Masiwa